Le Maroc a réussi à adopter des approches humanitaires dans la gestion de la migration (Laura Palatini)
« Le Maroc est l’un des rares pays qui s’érige en modèle en matière de gestion des questions de l’immigration et de traitement civilisé des étrangers, tout en leur offrant une vie décente », a souligné Mme Palatini dans une interview accordée à la MAP, notant que le Royaume a veillé à offrir aux immigrés des services sociaux et des opportunités de formation pour faciliter leur intégration dans l’environnement économique et leur permettre de tirer profit du développement réalisé par le Maroc, connu pour son capital humain particulier et sa valorisation du savoir.
L’experte internationale a fait savoir que le Maroc a toujours veillé à traiter les questions de l’immigration selon des approches juridiques, humanitaires et sociales, et n’a pas eu recours à des moyens sécuritaires/répressifs pour régler ces questions, relevant que la société civile marocaine est très active dans le domaine de la migration et fortement engagée dans toutes les stratégies en la matière.
Mme Palatini a rappelé que le Maroc fait partie des pays qui ont fermement défendu les recommandations adoptées par la Conférence internationale sur la migration, tenue en 2018 à Marrakech, qui a été couronnée par l’adoption du Pacte mondial sur les migrations, comme un cadre pour gérer cette question d’une manière plus sûre, ordonnée et humaine, ce qui témoigne de l’adhésion du Royaume, à travers des décisions et des mesures concrètes, à la gestion de la question des migrations, considérée comme l’une des questions mondiales les plus complexes et difficiles, puisqu’elle est liée aux droits de l’Homme, à la liberté de circulation, aux conditions économiques, aux questions de développement, à l’exploitation et la traite des êtres humains, et au crime organisé.
Elle a assuré que le Maroc traite les questions migratoires avec une dimension humaine et sociale mature et dans le respect des législations et chartes internationales pour faire face aux problèmes auxquels sont confrontés les migrants quelle que soit leur appartenance géographique, et mène un combat acharné contre tous ceux qui tentent d’exploiter les tragédies humaines et se livrent au trafic d’êtres humains, à travers des lois strictes qui ont porté leurs fruits et contribué à lutter contre les organisations criminelles actives dans ce domaine. La responsable a, par ailleurs, relevé que la coopération avec les institutions marocaines dans la lutte contre l’immigration irrégulière est toujours marquée par le respect, l’entente et la fluidité, notant que les administrations marocaines en charge et intéressées par les questions migratoires ont fait preuve d’une grande maturité dans le traitement des questions liées à la migration, et coordonnent d’une manière professionnelle avec les organisations internationale concernées, et ce afin de fournir un espace approprié pour que les migrants vivent dans la dignité. La preuve en est, a-t-elle poursuivi, que le Maroc n’a pas exclu les migrants de l’opération de vaccination anti-covid 19, et a permis aux immigrés d’accéder aux services de santé et administratifs, tout en fournissant à leurs enfants l’éducation et la formation nécessaires, sans discrimination ni exclusion.
La réalité confirme que le Maroc invoque toujours, lorsqu’il traite la question de la migration, sa profondeur africaine et les relations distinguées qui le lient aux pays du continent et aux pays d’accueil, ainsi que sa notoriété internationale et régionale en matière de contribution à l’instauration de la sécurité et de la stabilité et à la mobilisation des conditions de développement, ce qui fait du Royaume un pays engagé dans tous les efforts déployés pour assurer une bonne gestion des questions migratoires, a-t-elle conclu.