Le maire d’Alep-Est exhorte l’UE à sauver ses concitoyens

Le président du conseil local des quartiers rebelles d’Alep-Est a lancé jeudi un appel à l’UE pour qu’elle contribue à sauver ses quelque 50.000 concitoyens, au moment où des civils et des insurgés ont commencé à être évacués de la deuxième ville de Syrie.

Brita Hagi Hassan, qui était invité à s’adresser aux dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles, a estimé que l’Histoire les jugerait s’ils échouaient à protéger des innocents du régime du président Bachar al-Assad.

"Les 50.000 habitants d’Alep-Est n’attendent plus que la mort après l’échec de la communauté internationale", a-t-il déclaré à la presse, à côté du président du Conseil européen, Donald Tusk.

"Nous avons un besoin urgent d’une coalition pour forcer le régime et les milices iraniennes présentes sur le terrain à respecter le cessez-le-feu et nous avons besoin que soit organisée une évacuation sûre des civils", a-t-il plaidé.

"L’Histoire ne pardonnera pas. L’Histoire prend note du silence international face aux crimes contre l’humanité (commis) en Syrie", a ajouté le maire d’Alep-Est, dont les propos étaient traduits par un interprète.

M. Hassan s’exprimait au moment où les premières évacuations des quartiers rebelles d’Alep commençaient jeudi, une opération qui marque une victoire capitale du régime et de ses alliés russe et iranien en Syrie.

"La dernière chose dont vous avez besoin aujourd’hui, ce sont des mots et de la sympathie. La seule chose dont vous avez besoin aujourd’hui, c’est une aide et une protection efficaces", a répondu M. Tusk.

Les dirigeants des 28 devraient adopter, à l’issue de leur sommet d’un jour, une déclaration condamnant la violence et appelant Damas et ses alliés, dont la Russie, à faciliter l’évacuation des civils. Mais la déclaration ne mentionne pas de sanctions contre la Russie pour son intervention en Syrie.

Brita Hagi Hassan a par ailleurs réclamé que le Conseil de sécurité de l’ONU, dont il a souligné l’incapacité à imposer une trêve humanitaire, retire la "légitimité de ce régime" sur la base des preuves des exactions dont il est accusé.

"Ce que nous attendons, ce sont des actes et non des paroles, parce que les enfants d’Alep lancent des cris et attendent d’être sauvés", a-t-il ajouté.

(Avec AFP)

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