L’accord de cession permet à Attijariwafa de détenir 90% des actions, contre 51% jusqu’alors. Le groupe devra toutefois céder 12% de ses parts à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) basée à Abidjan, et 3% au personnel de la SIB, pour conserver 75% du capital.
L’Etat ivoirien gardera de son côté 5% des actions, contre 5% pour un institutionnel ivoirien, sous réserve d’un feu vert de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et de la Commission bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
L’accord a été signé mardi dernier à Abidjan, entre la ministre ivoirienne de l’Economie et des Finances Nialé Kaba et le président du groupe Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, en présence du roi du Maroc Mohammed VI et du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
"Cette opération va permettre à la banque de se développer avec un actionnaire de référence qui sort renforcé", s’est félicité Daouda Coulibaly, directeur général de la SIB. "L’introduction en bourse va permettre au petits actionnaires ivoiriens de pouvoir acheter des titres à la SIB", a souligné M. Coulibaly.
Le groupe marocain Attijariwafa Bank avait acquis en 2009 51% de la SIB, actuellement quatrième banque ivoirienne avec 50 succursales dans le pays.
Les relations ivoiro-marocaines connaissent un réchauffement depuis l’arrivée de M. Ouattara au pouvoir en 2011 en Côte d’Ivoire, qui reste la première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone malgré une décennie 2000 marquée par une crise politique meurtrière.
La SIB finance des entreprises marocaines dans le pays, opérant dans la cimenterie, le BTP, les sociétés d’assurance, l’informatique et le commerce.