Le fondateur de Wikileaks a eu deux fils avec son avocate quand il était à l’ambassade d’Equateur
Le fondateur de Wikileaks Julian Assange a eu deux enfants avec l’une de ses avocates alors qu’il était réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres dans les années 2010, révèle celle-ci dans un entretien au Mail on Sunday.
L’Australien, réclamé par les Etats-Unis qui veulent le juger pour espionnage, est le père de deux garçons de deux et un an conçus avec Stella Morris, 37 ans, son avocate d’origine sud-africaine.
Le journal dominical britannique publie sur son site des photos d’Assange avec ses fils ainsi qu’un entretien avec Stella Morris racontant notamment être « tombée amoureuse » de Julian Assange il y a cinq ans et que le couple prévoit de se marier.
L’avocate a choisi de révéler l’existence des enfants, Gabriel et Max, parce qu’elle « craint que la vie d’Assange ne soit en danger s’il reste à Belmarsh », prison londonienne de haute sécurité où il est actuellement détenu, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.
La justice britannique a refusé fin mars de libérer sous contrôle judiciaire Julian Assange, 48 ans, qui craint de contracter le nouveau coronavirus, estimant qu’il y avait « des motifs sérieux de penser » qu’il pourrait ne pas se présenter à de futures convocations.
Sur Twitter, Wikileaks a indiqué que la compagne de Julian Assange, « mère de deux jeunes enfants, exhorte le gouvernement du Royaume-Uni à le libérer ainsi que d’autres prisonniers fragiles alors que le #coronavirus fait des ravages dans les prisons ».
Julian Assange et son avocate ont entamé leur relation en 2015, le premier garçon aurait été conçu l’année suivante.
L’Australien a assisté à la naissance à Londres des deux enfants par liaison vidéo et a pu voir l’aîné, Gabriel, dans l’ambassade où il avait été amené en catimini, ajoute le journal. Les deux enfants sont citoyens britanniques, selon le Mail on Sunday, et ont rendu visite à leur père en prison.
La justice britannique a suspendu jusqu’au 18 mai l’examen de la demande d’extradition du fondateur de Wikileaks, poursuivi aux Etats-Unis pour avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.
Les Etats-Unis lui reprochent d’avoir mis en danger des sources des services américains. De leur côté, les avocats d’Assange dénoncent une procédure politique fondée sur des « mensonges ».
Assange a été arrêté en avril 2019 après sept ans passés reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les Etats-Unis.