Le CS de l’ONU interpelle l’Algérie sur le recensement des populations dans les camps de Tindouf
Le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé, mercredi, pour une année supplémentaire le mandat de la MINURSO et interpellé, pour la première fois, l’Algérie en lui demandant l’enregistrement, par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), des populations dans les camps de Tindouf.
Le Conseil de sécurité de l’ONU rappelle, en outre, "qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport du 14 avril 2008 du Secrétaire général selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations”.
Prenant note des quatre rounds de négociations tenus sous les auspices du Secrétaire général et des pourparlers informels continus à Manhasset (USA) et Mellieha (Malte) et se félicitant des progrès faits par les parties pour entrer dans des négociations directes, le CS se félicite également de l’accord des parties d’explorer des approches innovantes et des sujets de discussions.
Aux termes de la résolution adoptée ce mercredi, le Conseil demande aux parties de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager plus résolument des négociations de fond et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) ainsi que le succès des négociations, en accordant une attention aux idées contenues dans le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, notamment les notions de représentativité et de bonne gouvernance.
Ces mêmes idées figurent parmi les propositions "innovantes" présentées par la délégation marocaine lors des derniers rounds de pourparlers informels pour faire avancer le processus, rappelle-t-on.
La résolution invite, également, les parties à coopérer avec les Nations unies et à renforcer leur implication en vue de réaliser des progrès vers une solution politique.
En ce sens, le Conseil réaffirme son "soutien sans réserve à l’engagement pris par le Secrétaire général et son Envoyé personnel d’œuvrer en vue d’une solution à la question du Sahara", et se félicite de l’intensification du rythme des réunions et contacts, demandant de nouveau aux "parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable".