"L’effet d’affichage des noms des évincés est désastreux", écrit-il sur le site du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), évoquant les députés Serge Blisko, Tony Dreyfus, Danièle Hoffman-Rispal et Daniel Goldberg, qui selon lui devront abandonner leur siège.
Ce dernier a protesté jeudi contre la décision du PS de lui demander de faire place à Elisabeth Guigou en Seine-Saint-Denis, décision qui n’est pas liée à l’accord électoral avec EELV.
"Il est tentant de parler d’antisémitisme, certains l’ont déjà fait et je me garderai de les suivre. Je pense que nous n’en sommes pas là", précise Richard Prasquier dans ce texte, titré "Les évincés".
Selon lui, "plusieurs de ces évincés sont garants, dans leur histoire assumée personnelle et familiale, d’une mémoire des persécutions et des luttes communes" et sont "des ponts avec la tradition socialiste" dans une "agglomération parisienne où la représentation politique juive diminue de façon progressive".
Il appelle à la défense de cette tradition, "sans céder aux sirènes de la détestation d’Israël, dont malheureusement les Verts ont absurdement fait un de leurs étendards".
Richard Prasquier s’inquiète en particulier de la possible investiture de l’écologiste Yves Contassot, "réputé être parmi les plus virulents des antisionistes du parti écologique".
Contacté par l’AFP vendredi, Richard Prasquier a déclaré: "Je ne voudrais pas qu’il y ait de malentendu". Assurant ne pas retenir "l’antisémitisme comme élément d’explication" à ces évictions, il affirme toutefois que "le terme d’antisémitisme a été prononcé" dans la communauté.
"A aucun moment, je n’ai accusé le PS et le parti écologiste d’être antisémites", a insisté M. Prasquier, qui reconnaît qu’il y a "peut-être des ambiguïtés de compréhension" dans son texte.