Le compte clandestin de l’ex-ministre Cahuzac rapatrié en France

Les sommes rapatriées par Jérôme Cahuzac à partir de son compte clandestin à l’étranger ont été bloquées par la justice française mi-mai, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

L’ancien ministre du Budget, qui a avoué avoir détenu un compte non déclaré, a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de cautionnement, a-t-on précisé.

Jérôme Cahuzac a déclaré avoir rapatrié "en totalité" les sommes qu’il a dissimulées au fisc français, assurant qu’elles ne dépassaient pas 685.000 euros.

L’ancienne pièce maîtresse du gouvernement de Jean-Marc Ayrault est visé par une information judiciaire ouverte des chefs de blanchiment de fraude fiscale, perception par un membre d’une profession médicale d’avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la sécurité sociale, blanchiment et recel de ce délit.

il sera auditionné le 26 juin par la commission d’enquête sur l’affaire de son compte clandestin à l’étranger qui a provoqué une crise politique, a annoncé mardi son président, le centriste Charles de Courson.

Les députés ont décidé le 24 avril de créer une commission d’enquête relative "au fonctionnement de l’action du gouvernement et des services de l’Etat entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013 dans la gestion d’une affaire qui a conduit à la démission d’un membre du gouvernement".

Le site d’informations Mediapart a révélé l’existence du compte de Jérôme Cahuzac le 4 décembre et le ministre a reconnu les faits le 2 avril.

La commission a entamé ses auditions le 21 mai et dispose d’un délai de six mois pour présenter son rapport.

Lors des auditions réalisées jusqu’à présent, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici et ses services ont affirmé que rien ne leur permettait de penser que Jérôme Cahuzac détenait un compte à l’étranger, malgré les révélations.

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