"Conscient de la place qu’occupe le Sacré dans les cœurs des musulmans, le CFCM déplore vivement le ton très caricatural du journal à l’égard de l’islam et de son prophète mais réaffirme avec force son opposition totale à tout acte et à toute forme de violence", précise dans un communiqué le président de cette instance, M. Mohammed Moussaoui.
"Le CFCM, profondément attaché à la liberté d’expression, a toujours prôné un dialogue paisible et respectueux de la diversité des opinions pour combattre l’ignorance, les préjugés et les amalgames dont l’islam et les Musulmans font l’objet", conclut M. Moussaoui.
Le siège de la rédaction de l’hebdomadaire à Paris a été détruit dans la nuit de mardi à mercredi par un incendie criminel, provoquant l’indignation générale en France. Son site internet a aussi été victime de piratage informatique.
Le journal (qui vend environ 60.000 exemplaires) avait décidé de faire du prophète Mahommed le "rédacteur en chef" de son numéro de mercredi, afin de "fêter la victoire" du parti islamiste Ennahda en Tunisie et l’annonce que "la charia serait la principale source de législation de la Libye". En Une, un dessin représente le prohète avec ces mots: "100 coups de fouet si vous n’êtes pas morts de rire!"