Le 16e sommet de la Francophonie plaide pour une meilleure coopération face au terrorisme

Le 16e sommet de la Francophonie s’est achevé dimanche à Antananarivo, la capitale de Madagascar, avec un appel des pays membres à une meilleure coopération notamment dans leurs actions contre le terrorisme.

Les pays francophones "paient un lourd tribut face à cette menace asymétrique qu’est le terrorisme. Une plus grande mutualisation de nos expériences, de nos moyens et de nos renseignements est nécessaire", a indiqué Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) lors de la conférence de presse de clôture du sommet.

"On a reçu des engagements des pays membres sur les aspects sécuritaires notamment. Mais nous sommes convaincus qu’il faut un développement économique pour assoir la paix et la stabilité dans le monde", a plaidé de son côté le président malgache Hery Rajaonarimampianina.

Les résolutions finales encouragent notamment "le partage ou la diffusion des programmes de dé -radicalisation" dans les pays de la Francophonie.

Dès samedi, le président français, François Hollande avait appelé à renforcer la coopération contre la radicalisation islamiste au sein de l’espace francophone. "Nous n’avons pas le droit d’abandonner des jeunes sans repères, de les laisser ainsi vulnérables, atteints par les mensonges des mouvements fondamentalistes", avait-il lancé à la tribune.

Au total, moins d’une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement étaient présents à Antanarivo, une affluence modeste au regard du nombre de pays membres ou observateurs de l’OIF.

François Hollande, présent samedi pour l’ouverture du sommet, ne s’est pas rendu aux cérémonies de clôture, dimanche. Seule la présence du charismatique premier ministre canadien Justin Trudeau a finalement relevé ce rassemblement sans relief.

Samedi, dans son discours d’ouverture, M. Trudeau a livré un audacieux plaidoyer pour les droits des femmes et des homosexuels. "Je suis féministe et j’en suis extrêmement fier", a lancé le premier ministre avant d’ajouter que les "membres des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres souffrent dans trop de pays, incluant certains membres de la francophonie".

Dimanche, lors d’un point presse en marge du sommet, il a enfoncé le clou. "Si c’est des questions qui rendent les gens mal à l’aise, eh bien tant mieux! On ne peut pas choisir les droits qu’on veut respecter ou non", a lancé le premier ministre.

A l’issue de ce sommet, l’OIF a annoncé l’adhésion de quatre nouveaux membres: l’Argentine, la Corée du Sud, l’Ontario comme observateurs et la Nouvelle-Calédonie comme membre associé. L’Arabie Saoudite, verra elle sa candidature rééxaminée ultérieurement.

"Nous voici 84 états et gouvernements", membres de l’OIF, s’est réjouie Michaëlle Jean.

L’OIF regroupe en effet désormais 84 membres dont 26 observateurs et 4 membres dits associés. La Thaïlande qui fait partie des observateurs est suspendue de l’OIF depuis le coup d’Etat de 2014. Selon l’OIF, près de 274 millions de personnes peuvent être définies comme francophones de façon certaine dans le monde.

Le prochain sommet de la Francophonie sera organisé en Arménie en 2018 et en Tunisie en 2020.

Avec AFP

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