L’autonomie confirmée, l’Algérie partie prenante ! 

Même si en apparence, le Conseil de sécurité de l’ONU a préféré prolonger le statut quo en donnant à la MINURSO une année de vie supplémentaire, la résolution qu’il vient de voter sur le Sahara est incontestablement une consécration de l’approche marocaine. Celle qui consiste à proposer la solution de l’autonomie comme sortie de crise à travers des tables rondes qui impliquent tous les partenaires de cette discorde régionale, l’Algérie en tête. 

C’est une victoire marocaine à partir du moment où le Conseil de sécurité adopte le lexique diplomatique marocain qui fait d’une solution de compromis négociée sous souveraineté marocaine l’unique piste de réflexion et d’action dans dans ce conflit. Il éloigne par effet de ricochet de sa sémiologie politique toute référence au référendum d’autodétermination ou d’indépendance des provinces sahariennes.

L’exploit politique marocain a été de faire en sorte de rendre caduc, inopérants, impertinents, voire inaudibles des concepts que la propagande algérienne utilisaient comme des armes de pression et d’intimidation.

Au bout du compte et vu le nombre  et le poids des reconnaissances et des ouvertures des antennes diplomatiques à Dakhala et à Laayoune, le Maroc avait déjà gagné la bataille diplomatique. Il lui restait d’inscrire dans le marbre international cette perception du conflit dont l’issue ne peut aboutir qu’à consolider sa souveraineté sur le Sahara .

Parmi les autres points positifs de cette résolution est l’insistance quasi mécanique d’impliquer l’Algérie dans toute solution de ce conflit . La stratégie algérienne a toujours été de nier être partie prenante de ce conflit, tentant de présenter à l’opinion internationale l’affaire du Sahara comme celle d’un peuple qui veut s’affranchir de la domination marocaine. Alors que dans la réalité, ce séparatisme sahraoui n’existe que par la volonté militaire algérienne. Alger met à la disposition du Polisario son appareil diplomatique, ses ressources militaires et le mets en situation de constituer une menace permanente sur la stabilité et l’unité territoriale du Maroc et de toute la région.

Alger est donc solennellement convoqué par cette résolution à participer aux tables rondes chargées de trouver une issue politique à l’affaire du Sahara . L’impliquer dans les tables rondes n’est pas une mince affaire . Il s’agit de questionner de manière officielle et publique les raisons de son engagement auprès des séparatistes du Polisario, d’interpeller son agenda et lui imposer des engagements écrits, une fois violés, la mettrait en marge de la légalité internationale. Ce n’est donc pas un hasard si la diplomatie algérienne résiste avec force aux principes des tables rondes .

L’autre point positif pour le Maroc de cette résolution et potentiellement contraignant pour l’Algerie est la volonté des Nations-Unies de faire un focus statistique à but humanitaire sur les camps de Tindouf. Cette approche peut s’avérer un coup dans la fourmilière qui révèlerait toutes les manœuvres et les abus et autres détournements de l’aide humanitaire internationale à destination des réfugiés des camps . Outre de jeter une lumière crue sur les résidents de ces camps, leurs identités interlopes, Stafan Di Mistura aura aussi pour objectif de démonter les mécanismes de corruption qui entoure cette aide internationale.

Le Maroc a raison de se réjouir de cette résolution et de l’atmosphère politique internationale qu’elle installe autour de ce conflit. La communauté internationale est plus proche de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara que de tout autre option défendue par l’Algérie. Elle engrange ainsi des années de travail diplomatique pour convaincre les pays réticents de la viabilité de ses choix.

A noter que malgré les fantasmes algériens, la France, pays sur lequel Alger a investi tout son poids et nourri tous les espoirs, a finalement voté cette fameuse résolution du Conseil de sécurité. Le vote de Paris pourrait développer chez certains le vœux de les voir se traduire sur la perception  française à l’internationale de ce conflit régional.

L’année supplémentaire accordée à la Minurso, outre qu’elle veillerait à garantir un cessez-le- feu entre le Maroc et les séparatistes du Polisario, parrainés par l’Algérie, servira sans aucun doute à permettre à Stafan Di Mistura de tenter de convaincre et le Polisario et le régime algérien qu’il n’y pas meilleure solution que l’autonomie proposée par le Maroc.

Une année supplémentaire au cours de laquelle la diplomatie marocaine va continuer son travail de persuader et de séduction qui rend sa proposition d’autonomie tellement attractive pour la communauté internationale.

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