L’Algérie impliquée dans l’entrée sous une fausse identité du dénommé Brahim Ghali sur le territoire espagnol (médias)
Sous le titre » L’Algérie aide le chef du groupe séparatiste du polisario à entrer en Espagne avec une fausse identité », l’agence de presse paraguayenne Nova Paraguay souligne que « le Maroc a déploré l’attitude de l’Espagne d’accueillir sur son territoire le dénommé Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du polisario qui a été admis dans un hôpital du pays européen dans un état de santé grave, sous une fausse identité avec un passeport diplomatique algérien », ajoutant que cela montre une fois de plus l’implication de l’Algérie comme acteur principal dans le différend sur le Sahara ».
Le chef du groupe séparatiste est accusé par la justice espagnole d’implication dans de graves crimes de guerre et violations des droits de l’Homme, rappelle la même source, faisant observer que le dénommé Brahim Ghali ne s’était plus rendu en Espagne depuis qu’il a été convoqué par l’Audience Nationale en 2016.
L’agence de presse revient sur le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger qui a fait part de « la déception » du Maroc à l’égard de « cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives ».
Selon le média paraguayen, « l’attitude de l’Espagne soulève, pour le Maroc, de grands malentendus et des questions légitimes: pourquoi le dénommé Brahim Ghali a-t-il été admis en Espagne secrètement et avec un faux passeport? Pourquoi l’Espagne a-t-elle jugé utile de ne pas informer le Maroc? Pourquoi interner quelqu’un sous une fausse identité? Et pourquoi la justice espagnole n’a-t-elle pas encore réagi aux nombreuses plaintes déposées par les victimes? »
De leur côté, poursuit Nova Paraguay, « les victimes espagnoles des actes terroristes perpétrés par le polisario ont exigé, samedi dernier, l’arrestation immédiate de Brahim Ghali », notant que l’Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite) a condamné dans un communiqué l’entrée du dénommé Brahim Ghali (sur le territoire espagnol) et a demandé aux autorités espagnoles des explications à ce sujet ».
Le chef des séparatistes est accusé d' »assassinats de travailleurs canariens” dans le territoire du Sahara, et d’être « le commanditaire ayant ordonné les assassinats, les enlèvements collectifs et les disparitions d’équipages en haute mer de marins canariens pendant la période allant de 1973 à la fin de 1986”, affirme l’Association citée par l’agence de presse du Paraguay.
Sur la base de ces arguments, l’Association réclame que “l’arrestation de Brahim Ghali par l’Audience Nationale soit effective dans les plus brefs délais”.
Et de faire observer qu’il s’agit de la deuxième plainte présentée devant la justice espagnole contre le chef des séparatistes. L’Association sahraouie de défense des droits de l’homme (ASADEDH) a demandé aux autorités espagnoles d’activer le mandat d’arrêt européen émis à l’encontre du dénommé Brahim Ghali.
A son tour, le site d’information électronique Observando relève que le nom de Brahim Ghali figure parmi les vingt-huit membres du groupe séparatiste et hauts responsables du gouvernement algérien qui ont été dénoncés par l’ASADEDH et d’autres victimes, en août 2012, devant le Tribunal central N.5, par le juge José de la Mata.
D’après son confrère Cuarto Poder, après la confirmation de la présence du chef des séparatistes dans une clinique en Espagne, l’Association a demandé aux autorités judiciaires espagnoles d’empêcher sa sortie du territoire national jusqu’à ce qu’il soit auditionné et interrogé pour les crimes graves contre l’humanité qui lui sont reprochés.