Lafarge en Syrie : première mise en examen pour « financement d’une entreprise terroriste »

L’enquête sur les activités du cimentier Lafarge en Syrie, soupçonné d’avoir indirectement financé le groupe Etat islamique, a pris une nouvelle tournure vendredi: un cadre a été inculpé à Paris tandis que deux autres, toujours devant les juges, risquaient de l’être à leur tour.

Un premier cadre du cimentier Lafarge, soupçonné d’avoir indirectement financé des organisations djihadistes, dont le groupe État islamique, pour se maintenir en Syrie malgré la guerre, a été mis en examen vendredi, a indiqué son avocat.

Frédéric Jolibois, directeur de la cimenterie de Lafarge en Syrie à partir de l’été 2014, a été mis en examen pour "financement d’une entreprise terroriste", "violation du règlement européen" concernant l’embargo sur le pétrole syrien et "mise en danger de la vie d’autrui", a précisé Jean Reinhart.

Deux autres cadres du groupe ont été présentés vendredi aux juges d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen. Après 48 heures de garde à vue, Bruno Pescheux, directeur de l’usine de 2008 à 2014, Frédéric Jolibois et Jean-Claude Veillard, directeur sûreté chez Lafarge, ont été déférés devant le tribunal vendredi. Le parquet de Paris a requis le placement en détention provisoire de Bruno Pescheux et le placement sous contrôle judiciaire des deux autres cadres.

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