L’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Piqué, a épinglé son pays suite à sa décision d’accueillir en catimini et sous une fausse identité Brahim Ghali, chef des séparatistes du Polisario.
Cette décision « a sans aucun doute été une erreur qui doit être rectifiée au plus vite », a souligné l’ancien chef de la diplomatie espagnole dans un article d’opinion, publié, vendredi, par le portail électronique « politicaexterior.com ».
Cette attitude « s’est ajoutée à la position publique et provocatrice de l’un des partis de la coalition gouvernementale espagnole » sur la question du Sahara marocain, a fait observer M. Piqué.
« En tant que chef militaire du Polisario, Brahim Ghali a rompu le cessez-le-feu en vigueur depuis 30 ans », a rappelé l’ancien responsable espagnol, notant que les antécédents du chef des séparatistes, poursuivi pour des graves crimes de terrorisme et de génocide, sont bien connus.
Par ailleurs, M. Piqué a mis l’accent sur le développement que connaît le Maroc et le rôle qu’il joue sur la scène internationale.
L’importance géopolitique du Maroc n’a cessé de croître grâce à sa stabilité interne, sa politique extérieure et ses progrès économiques visibles, a-t-il relevé, soulignant les succès de la diplomatie marocaine dans le continent africain.
Grâce à ces performances, le Maroc est devenu un « allié important » des États-Unis au niveau du monde arabe en raison de sa contribution à la sécurité de la région sud-ouest de la Méditerranée et de sa projection croissante sur le reste du continent africain, a fait observer M. Piqué.