Laâyoune: sit-in de près de 40 000 personnes devant la Minurso pour demander son départ
Près de 40 000 personnes, dont des élus, des chioukhs, des notables, et des acteurs de la société civile et , se sont rassemblées samedi soir devant le siège de la Minuso à Laäyoune pour demander le départ de la mission des Nations-unies. Alors que la manifestation battait son plein, des voix se sont élevées traduisant la joie: « C’est Sa Majesté ! Vive le Roi ». Mohammed VI qui effectuait ses traditionnelles et célèbres promenades au volant de sa voiture s’est trouvé fortuitement au milieu de milliers de personnes devant le siège de la MINURSO. La population a encerclé la voiture pour saluer le souverain et lui témoigner son indéfectible attachement au Trône ainsi que celui à la marocanité du Sahara aux cris de: « Nous avons le meilleur des Rois. Vive Mohammed VI ».
Pour eux, "il est temps que nos frères et sœurs de Tindouf ouvrent les yeux sur le calvaire dans lequel ils vivent et subissent au quotidien". "Nous vivons bien et en toute sécurité", clament-ils en brandissant des portraits du Roi Mohammed VI et en arborant des drapeaux nationaux, avant d’affirmer que la visite historique du souverain dans les provinces du sud va ériger la région en tête de pont en matière de consécration des principes de la régionalisation avancée grâce notamment au nouveau modèle de développement.
Ils ont appelé la communauté internationale à intervenir d’urgence pour lever le blocus imposé aux séquestrés dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, et mettre fin à leurs souffrances pour regagner les provinces du sud et vivre dignement.
Le président du Conseil municipal de Laâyoune, Moulay Hamdi Ould Errachid, a déclaré pour sa part que ce sit-in, qui a connu la participation des différents acteurs associatifs de la région à l’occasion de la célébration de la Marche Verte, constitue un message fort à la communauté internationale pour réaffirmer la marocanité du Sahara et l’attachement à l’initiative d’autonomie comme unique solution au conflit artificiel autour du Sahara.
Il a souligné que le discours royal à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche Verte est d’une portée significative pour consolider le développement économique et social de la région et parachever ainsi le processus d’édification des provinces du Sud.
De son côté, Abdellah Salhi, l’un des chioukhs des tribus du Sahara, a indiqué que l’organisation de ce sit-in vient confirmer au monde entier que les habitants du Sahara demeurent attachés à la marocanité du Sahara et à l’unité territoriale du Royaume.
Ce modèle de développement devra être basé sur une nouvelle approche contractuelle entre les régions et l’Etat qui permettra l’augmentation des ressources matérielles et les moyens mis à la disposition et la contribution à garantir la réussite aux programmes lancés.
Il représentera une opportunité pour le citoyen afin de contribuer à l’élaboration de projets locaux qui répondent à ses besoins et à ses attentes, à travers aussi bien les conseils élus qu’aux mécanismes de dialogue et de concertation mis à la disposition de la société civile.
Conformément aux dispositions de la Constitution, ce nouveau modèle de développement constitue un important mécanisme pour l’accélération du chantier de régionalisation avancée.
En matière de pêche, l’accès à la ressource halieutique sera dorénavant conditionné par la valorisation et la transformation locales des factures, avec à la clé six projets à haut niveau de valorisation des petites pélagiques à Dakhla (1200 MDH) devant créer environ 4300 emplois directs.
Il s’agit aussi du lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour la sélection de projets d’investissement dans le secteur aquacole dans trois zonzes géographiques de la région Dakhla-Oued Eddahab pour un investissement de 2.8 MMDH devant générer environ 3500 emplois directs.
Il est également prévu la réalisation d’un pôle de compétitivité des produits de la mer à Dakhla, à travers la création d’une zone industrielle principalement autour des petits pélagiques en complément des infrastructures portuaires, sachant que cette zone d’activité devrait accueillir dix unités de valorisations des petits pélagiques et générer 6500 emplois.
Le secteur de l’agriculture vise la valorisation de 5000 ha en cultures maraichères sous serre à Dakhla et 1000 ha à Boujdour avec la création de 5700 emplois. Cette région bénéficie d’une avance de 2 à 3 semaines sur le calendrier de production maraîchère par rapport à celle de la région du Souss, ce qui lui confère un avantage compétitif important. La moitié de la superficie du périmètre irrigué de Dakhla sera réservée pour être exploitée par des jeunes agriculteurs de la Région.
Le programme de développement industriel Phosboucraa ambitionne de créer de la richesse localement par une valorisation sur place des ressources des phosphates et de renforcer l’avantage concurrentiel du Maroc en Afrique. Les projets d’investissements prévus intègrent toute la chaîne de production, depuis le site minier (stockage) jusqu’à l’exportation du produit (infrastructure portuaire), en passant par le traitement et la valorisation. Le coût du programme est de 16,8 MMDH et devrait contribuer à la création de 1270 emplois permanents.
Le programme de développement touristique des provinces du sud ambitionne quant à lui de créer un nouveau pôle touristique balnéaire combinant mer, désert et nature, et de développer une offre complémentaire autour de la culture, de l’écologie, et des produits de niche.
Ce programme se décline en 48 projets portant sur les domaines de l’animation, du sport, du développement durable en diversifiant l’offre d’hébergement, du patrimoine local et des produits locaux, grâce à la valorisation des atouts culturels des provinces du Sud.
Le coût global de ce programme est d’environ deux milliards de dh et permettra de générer à terme plus de 800 emplois directs.