La préservation de l’arganier au Maroc valorisée par les agences onusiennes à New York

La mission permanente du Royaume du Maroc auprès des Nations-Unies a organisé une réunion de haut niveau, sous le thème : “l’Arganier, source ancestrale de développement durable”, lors de laquelle les différents panelistes participants se sont félicités des efforts déployés par le Roi Mohammed VI en matière de préservation de l’arganier, arbre endémique du Royaume, tout en relevant l’importance de ce secteur clef en matière de développement durable.

Durant cet événement tenu mercredi, le Directeur du bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à New York, M. Werner O’bermeyer, a souligné que l’arganier est “l’une des ressources miraculeuses” du Maroc, en ce sens qu’elle offre un nombre varié d’usages et de bénéfices notamment dans les domaines nutritives, cosmétiques et médicinales.

A cet égard, il a fait état de recherches scientifiques sur les atouts thérapeutiques de l’arganier en matière de lutte contre le diabète et l’hypertension, et sa capacité à immuniser potentiellement contre les maladies cardiovasculaires, outre son usage dans le traitement d’infections dermatologiques et contre d’autres problèmes de peau. “Pour nous à l’OMS, la médecine traditionnelle ou alternative revêt une grande importance pour la communauté de la santé”, a ajouté M. O’bermeyer.

Pour sa part, Carla Mucavi, la Directrice du bureau de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à New York, a souligné la contribution de l’arganier au développement durable, en ce sens qu’il constitue un arbre résilient qui s’adapte bien à la rudesse des conditions climatiques et représente de ce fait un “véritable champion du climat”.

Mme Mucavi a indiqué que la culture traditionnelle de l’arganier constitue, également, un moteur potentiel de sécurité alimentaire, qui permet aux familles et surtout les femmes rurales de promouvoir des activités durables génératrices de revenus. “Par conséquent, on peut également qualifier l’arganier de champion des Objectifs de développement durable”, a-t-elle estimé.

Se félicitant de la mise en place par le Maroc d’un plan d’action pour la préservation de l’arganier, visant à soutenir, entre autres, les communautés locales et les coopératives opérant dans ce secteur, la responsable de la FAO a tenu à exprimer “le plein soutien” de cette agence onusienne au Royaume pour ‘‘sensibiliser la communauté internationale sur l’importance de protéger cet arbre’’.

De son coté, Marie Paul Roudil, la Directrice du bureau de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) à New York, a relevé que l’arganier, arbre autochtone du Maroc, est “un élément fondamental de l’héritage naturel, agricultural et pastoral des communautés locales”. L’arganier représente ainsi “un symbole de la stratégie de l’UNESCO visant à promouvoir les liens entre la culture et la nature”, a-t-elle souligné.

Mme Roudil a, aussi, fait remarquer que l’ensemble des aspects culturels de l’arganier, y compris la cueillette des arbres, l’extraction de l’huile d’argan, et la préparation des recettes et des produits dérivés, “contribuent à la cohésion sociale, et à la compréhension et au respect mutuel entre les communautés”.

En outre, Hamid Rashid, Chef de la recherche et du développement, au Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (UN-DESA), a souligné, quant-à-lui, que l’arganier, vieux de quelque 65 millions d’années, est “un arbre résilient et critique à notre survie”, en le sens qu’il contribue à lutter contre l’érosion du sol et la désertification et représente une première ligne de défense contre les changements climatiques.

‘‘Il s’agit d’un héritage culturel intangible’’, a-t-il affirmé, tout en saluant les efforts du Maroc visant à renverser la tendance de déforestation touchant l’arganier.

Le responsable onusien a également relevé l’intérêt de mener une campagne internationale visant à augmenter la demande pour l’huile d’argan afin de promouvoir les revenus des agriculteurs et des producteurs au niveau local.

Par ailleurs, Babita Bisht, Directrice adjointe du Département des Affaires Extérieures du Fonds Vert pour le Climat, a indiqué que le projet de plantation de 10.000 ha d’Arganier au Maroc, lancé par le Roi Mohammed VI le 13 février courant, et qui sera cofinancée par le Maroc et le Fonds Vert pour le Climat, constitue l’un des projets phares en matière d’adaptation climatique en Afrique.

’’Ce projet qui a répondu aux exigences de financement du Fonds Vert va au-delà de l’aspect de l’adaptation climatique dans sa dimension écologique. C’est un projet qui fait valoir, également, les techniques modernes de collecte et d’économie des eaux, d’utilisation des énergies renouvelables propres et d’appui aux coopératives locales gérées essentiellement par les femmes rurales marocaines’’ a-t-elle noté.

 

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