La tireuse identifiée: pourquoi elle « haïssait » YouTube
Nasim Aghdam était une militante pour les droits des animaux qui publiait des vidéos radicales sur YouTube et se plaignait d’être censurée par la plateforme.
Militante pour les droits des animaux
Selon le San Francisco Chronicle, la suspecte, identifiée comme une femme de 39 ans, et originaire du sud de la Californie, était furieuse contre YouTube, qu’elle accusait sur son propre site internet de censurer ses vidéos, dont certaines, très dures, montraient des animaux maltraités. Selon le Mercury News, le père de cette femme a confirmé qu’elle haïssait YouTube.
Plusieurs sites nomment la suspecte comme étant Nasim Aghdam, une militante pour les droits des animaux qui a notamment participé à des manifestations de PETA. En janvier 2017, elle a publié une vidéo dans laquelle elle se plaint de YouTube et de la chute de ses vues.
Frustrée par ses vues sur YouTube
"Il n’y a pas de discours libre dans le monde réel et vous serez réprimé si vous osez dire une vérité qui n’est pas soutenue par le système", a-t-elle écrit sur son site personnel selon NBC. Elle se disait "discriminée" et "filtrée" par l’entreprise américaine.
Un profil rare
Si les fusillades sont fréquentes aux États-Unis, il est très rare qu’elles soient perpétrées par des femmes. Selon une étude du FBI, portant sur 160 événements entre 2000 à 2013, impliquant un ou des tireurs sur la voie publique, dans des commerces, des lieux de travail ou des établissements scolaires, dans six cas seulement, la personne ayant ouvert le feu était une femme, soit 3,8%.
Tragédie inimaginable
Le patron de Google Sundar Pichai a évoqué une "tragédie inimaginable" dans un message aux salariés et diffusé par le groupe. "Il n’y a pas de mots pour décrire à quel point c’était horrible d’avoir un tireur @YouTube aujourd’hui", a tweeté peu après la directrice générale de YouTube Susan Wojcicki.
Cette nouvelle fusillade intervient alors que le sempiternel débat sur les armes à feu aux États-Unis divise encore et toujours vivement l’opinion publique, notamment après la tuerie commise dans un lycée de Parkland, en Floride, qui a fait 17 morts le 14 février. Une tragédie qui avait d’ailleurs poussé le mois dernier YouTube à renforcer la chasse aux vidéos faisant la promotion des armes à feu.