Washington et Moscou avaient annoncé lundi un cessez-le-feu en Syrie, qui devait encore être validé par le régime et l’opposition pour pouvoir entrer en vigueur samedi. Les parties prenantes au conflit, à l’exception du groupe Etat islamique (EI) et du Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, ont jusqu’à vendredi 12H00 locales (11H00 HB) pour faire part de leur adhésion à cette trêve, prévue pour débuter samedi à 00H00 heure de Damas (23H00 HB vendredi), selon un communiqué conjoint des Etats-Unis et de la Russie.
Respect des résolutions de l’ONU
Le Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l’opposition syrienne, a dit qu’il acceptait ce cessez-le-feu à condition que les dispositions de la résolution 2254 de l’ONU, adoptée en décembre, soient respectées, notamment celles prévoyant un accès aux civils dans les zones assiégées et la livraison d’aide humanitaire.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a quant à lui indiqué mardi qu’"en vue de garantir le succès de la cessation des hostilités prévu samedi, le gouvernement syrien est prêt à coordonner avec le côté russe pour déterminer quelles sont les régions et les groupes armés qui feront l’objet du cessez-le-feu". L’accord russo-américain exclut l’EI, Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) mais aussi des organisations classées "terroristes" par le Conseil de sécurité de l’ONU et non identifiées dans le texte.
Tous des "terroristes"
Depuis le début de la guerre en Syrie, le régime ne fait de son côté aucune distinction entre militants, rebelles et djihadistes, les qualifiant tous de "terroristes", ce qui a constitué jusqu’ici une des principales pierres d’achoppement empêchant la poursuite du processus de paix.