La question du Sahara entre développements internes et changements internationaux, au centre d’une conférence à Tanger

La question du Sahara entre développements internes et changements internationaux a été au centre d’une conférence, samedi à Tanger, à l’initiative de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales.

Le président du Centre d’études pour l’Afrique et le Moyen-Orient, El Moussaoui El Ajlaoui, a mis en avant, à cette occasion, la dimension régionale du conflit du Sahara marocain à partir des documents publiés par l’ONU, que ce soit les rapports de l’Assemblée générale ou du Conseil de sécurité, notant que les orientations internationales récentes tendent à considérer la question du Sahara en tant que conflit régional.

La communauté internationale considère qu’il s’agit d’un conflit régional comme en témoignent les rapports internationaux, a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP, se demandant si “l’ONU veut revenir aux débuts du conflit pour chercher une solution régionale à ce dernier”.

“Nous ne pouvons qu’être optimistes quant à l’attitude positive de l’ONU, qui constitue le cadre unique pour la résolution du conflit du Sahara, compte tenu des changements géopolitiques aussi bien au niveau de l’Afrique du Nord que de l’Europe”, a-t-il estimé, considérant que “la question du Sahara ne peut être abordée que dans son contexte régional”.

De son côté, le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tanger, Mohamed Yahya, a mis en exergue la dynamique et les actions proactives de la diplomatie marocaine pour contrecarrer les manoeuvres de l’Algérie et sa création le “polisario”, soulignant que la question du Sahara “est la première cause nationale pour l’ensemble du peuple marocain”.

La récente résolution n° 2468 du Conseil de sécurité de l’ONU a renforcé les acquis du Maroc, notamment en soulignant la pertinence et la priorité de l’initiative de l’autonomie et en appelant au recensement de la population dans les camps de Tindouf, en territoire algérien.

Quant au président de l’université Abdelmalek Essaâdi, Mohamed Errami, il a estimé que la question du Sahara marocain traverse une phase cruciale à la lumière des développements constitutionnels et politiques, qui ont commencé avec l’adoption de la Constitution de 2011 et la consécration du choix démocratique et de la décentralisation basée sur la régionalisation avancée et la gouvernance locale.

Il a également rappelé, dans ce sens, le lancement en novembre 2015 du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, avec la mobilisation d’investissements publics de l’ordre de 77 milliards de dirhams, selon une stratégie qui place le citoyen au coeur d’une vision intégrée pour réaliser le développement durable dans tous ses aspects économiques, sociaux, environnementaux et culturels.

Organisée en partenariat avec le Centre d’études et de recherches juridiques Abdelmalek Essaâdi, la conférence a été marquée par la participation d’une pléiade d’universitaires, de chercheurs et d’étudiants.

La rencontre se veut l’occasion pour l’université de s’ouvrir sur son environnement politique, économique et social et s’inscrit dans le cadre d’une série de conférences organisées tout au long de l’année et qui abordera diverses questions d’actualité.

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