"Après 16 mois passionnants à la tête du Ministère des Sports, j’ai pris la décision de quitter le Gouvernement pour des raisons personnelles", a indiqué l’ancienne championne olympique en escrime, alors qu’un remaniement est attendu dans la journée.
Selon l’entourage de Mme Flessel, "elle veut retrouver sa liberté et agir différemment" et sa démission ne présente "aucun lien avec les questions budgétaires".
Le départ de l’ex-spécialiste de l’épée, 46 ans, intervient au moment où le mouvement sportif s’inquiète pour ses moyens, un an après l’attribution des JO-2024 à Paris.
A la rentrée 2017, le ministère des Sports avait annoncé un budget en baisse de 7 %, à 481 millions d’euros, avant une rallonge de 27 millions d’euros votée au Parlement. D’ici 2024, l’Etat doit aussi investir 1 milliard d’euros dans les infrastructures des Jeux olympiques.
Jeudi dernier, Laura Flessel a appelé le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à rester dans "le dialogue", jugeant "inacceptables" certains propos de son président Denis Masseglia, qui a parlé de "hold-up" de l’Etat sur les moyens du sport.
"En 16 mois, j’ai pu poser les bases d’une refonte profonde du modèle sportif français, notamment de sa gouvernance", a souligné Mme Flessel dans son communiqué mardi. "Grâce à un patient travail de concertation, nous sommes passés d’une logique de confrontation des acteurs à une logique de coopération, seule issue pour être au rendez-vous de 2024."