Dans un communiqué, le recteur Dalil Boubakeur indique que la Grande Mosquée et la FNGMP "ont toujours regretté et dénoncé le déséquilibre évident du système de représentation du Conseil français du culte musulman basé sur le critère de surface" (nombre de m2 des lieux de cultes, ndlr).
Une autre composante du CFCM, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui se veut plus indépendante, a décidé de ne pas se présenter aux élections de juin, tout en restant intégrée au CFCM.
Le CFCM se retrouve ainsi dans le même shéma que lors des élections de 2008. Ces deux composantes avaient refusé de particper aux élections. Ce nouveau refus n’est jugé opportun. Il intervient alors le CFCL, seule instance représentative de l’Islam en France, a aquis une légitimité et une visibilité incontestables.
Les élections pour le renouvellement du Conseil français du culte musulman, créé en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et des cultes, sont prévues tous les trois ans. Elles devraient avoir lieu les 5 et 19 juin prochains.
Plusieurs milliers de délégués (ils étaient 5.000 en 2005 et 4.666 en 2008) éliront d’abord les 25 conseils régionaux. Deux semaines plus tard, ces conseils, réunis en assemblée générale, éliront le bureau exécutif et le conseil d’administration du CFCM, lequel choisira son nouveau président.
Le vote est un scrutin de liste proportionnelle au plus fort reste, comme pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille.
Le nombre des délégués est fonction de la surface des lieux de culte: une salle de prière de 100 m2 donne droit à un délégué, une mosquée de 201 à 400 m2 "vaut" 5 délégués, de 601 à 700 m2, 8 délégués. Une mosquée de plus de 800 m2 aura 15 délégués. Enfin, 18 délégués représentent la Mosquée de Paris.
Présidé à sa création par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, le CFCM a pour président actuel Mohammed Moussaoui.