La France réitère « opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza

Après la déclaration sidérante ce mardi du président américain Donald Trump de vider Gaza de ses habitant et d’en faire la « Côte d’Azur du Moyen-Orient », la France réitère « opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza ».

Ce déplacement « constituerait une violation grave du droit international, une atteinte aux aspirations légitimes des Palestiniens, mais aussi une entrave majeure à la solution à deux États et un facteur de déstabilisation majeur pour nos partenaires proches que sont l’Égypte et la Jordanie ainsi que pour l’ensemble de la région », a averti mercredi le ministère frncais des Affaires étrangères.

« La France continuera à se mobiliser pour la mise en œuvre de la solution à deux États, la seule qui puisse garantir la paix et la sécurité sur le long terme aux Israéliens et aux Palestiniens », souligne-t-on de même source.

Selon le quai d’Orsay, « l’avenir de Gaza doit s’inscrire non dans la perspective d’un contrôle par un État tiers mais dans le cadre d’un futur État palestinien, sous l’égide de l’Autorité palestinienne ».

« Le Hamas doit être désarmé et n’avoir aucune part à la gouvernance de ce territoire. La France continuera de marquer son opposition à la colonisation, contraire au droit international, et à toute velléité d’annexion unilatérale de la Cisjordanie », conclut le communiqué.

Donald Trump a affirmé que les Etats-Unis allaient « prendre le contrôle » de la bande de Gaza, dévastée par 15 mois de conflit entre le Hamas et Israël. « Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes », a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en visite à la Maison Blanche.

Benyamin Nétanyahou a salué une idée « qui pourrait changer l’histoire », voyant en Donald Trump « le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ».

Le Hamas, au pouvoir dans l’enclave palestinienne depuis 2007, a dénoncé « la proposition raciste américaine s’alignant avec celle de l’extrême droite israélienne ».

« La déclaration de Trump sur Gaza est inacceptable », a pour sa part jugé le ministre des Affaires étrangères turc. « L’Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale », a également réagi Riyad.

Le ministère des Affaires étrangères égyptien a, de son côté, souligné « l’importance d’avancer rapidement dans les projets » de reconstruction de Gaza, « sans que les Palestiniens quittent la bande de Gaza, notamment en raison de leur attachement à leur terre et de leur refus de la quitter ».

 

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