Devant des journalistes, le ministre a serré la main de Burhan Ghalioun ainsi que de Bassma Kodmani, la porte-parole du CNS, considéré comme la structure la plus représentative de l’opposition syrienne, au début d’une soirée de soutien organisée par les milieux culturels français. »Je suis ici à l’initiative du président du Conseil (Burhan Ghalioun) et de Mme Kodmani pour exprimer le soutien de la France au peuple syrien qui est en train de se battre pour sa liberté et ses droits fondamentaux, à mains nues, pacifiquement », a dit Alain Juppé avant de participer à cette soirée, au théâtre de l’Odéon à Paris.
« C’est tout un symbole que la soirée soit ouverte aux artistes, chercheurs, écrivains pour rappeler la richesse du patrimoine culturel et historique de la Syrie », a-t-il ajouté, alors que des personnalités françaises du théâtre, comme les metteurs en scène Patrice Chéreau et Ariane Mnouchkine devaient y assister.
Alain Juppé a précisé que la question d’une reconnaissance par la France du CNS « n’est pas à l’ordre du jour, parce que le CNS ne le demande pas ». « Nous allons poursuivre nos contacts avec l’opposition syrienne, voir comment nous pouvons les accompagner », a-t-il affirmé.
Né fin août à Istanbul, le CNS réunit la majorité des courants politiques opposés au régime de Bachar al-Assad, en particulier les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent les manifestations sur le terrain, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens.Il est pour l’instant dirigé par Burhan Ghalioun, qui est professeur de sociologie dans une université parisienne.