La France décore le patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi

Le ministre français Bernard Cazeneuve a annonce samedi à Rabat le décoration du patron de la Direction générale de la sécurité territoriale (DGST), Abdellatif Hammouchi, des insignes d’officier de la légion d’honneur.
« La France avait déjà eu l’occasion de distinguer monsieur Hammouchi en 2011, en lui attribuant le titre de Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur. Elle saura prochainement lui témoigner à nouveau son estime en lui remettant cette fois les insignes d’Officier », a indiqué le ministre, premier officiel français à se rendre au Maroc depuis la fin de la brouille.

Bernard Cazeneuve a loué "l’expertise" et "l’efficacité" du Maroc "dans l’échange de renseignements" et salué "tout particulièrement l’action menée par la Direction générale de la surveillance du territoire" , dont le "rôle est déterminant dans la coopération que nous menons pour lutter contre le terrorisme", a-t-il dit, lors d’un point de presse conjoint avec son homologue marocain Mohamed Hassad, avant de rencontrer le Premier ministre.

"Nous avons beaucoup à faire avec le Maroc pour lutter contre toute forme d’amalgame et rappeler haut et fort que les actes barbares commis en France n’ont rien à voir avec l’Islam et ne peuvent d’ailleurs se revendiquer d’aucune religion ou culture", a-t-il fait valoir, soulignant que "face à la menace commune, le rétablissement de notre pleine coopération était une exigence et un souhait partagé. Elle montre que dans les moments difficiles, l’amitié entre le Maroc et la France est plus forte que tout".

Le ministre a estimé que "cette détermination commune à lutter contre le terrorisme et à promouvoir un message de tolérance doit reposer sur un climat de confiance réciproque", soulignant que l’accord du 31 janvier crée les conditions d’une coopération judiciaire efficace entre les deux pays.
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Le 20 février 2014, sept policiers armés ont fait irruption à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris pour remettre à Abdellatif Hammouchi une convocation d’un juge pour des allégations de torture. Une année de brouille et de couacs diplomatiques ont rudement mis à mal les relations France-Maroc, généralement bien encadrées.

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