La famille d’Alexia Daval témoigne sur BFMTV: « le matin de sa disparition, Jonathann est arrivé à la maison en pleurs »
"Il est arrivé à la maison en pleurs". Un mois après l’arrestation de Jonathann Daval, l’ancien compagnon et meurtrier d’Alexia Daval, la famille de la victime revient, dans un entretien exclusif sur BFMTV, sur la matinée où tout a basculé.
Jonathann Daval, qui n’a avoué le meurtre qu’en janvier, avait organisé un "scénario réfléchi", expliquent les proches. Le samedi 28 octobre, aux alentours de 11 heures, tout commence quand il arrive "en pleurs" au domicile des parents d’Alexia Daval, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot.
"Il est arrivé en disant que quelque chose était arrivé à Alexia, qui était partie depuis 9 heures, 9h15", se rappelle Isabelle Fouillot.
"Je lui ai dit que ce n’était pas possible, qu’elle avait dû rencontrer quelqu’un en chemin et qu’elle devait discuter avec […], moi je m’attendais à ce qu’elle arrive. Mais lui était déjà en pleurs", poursuit-elle.
"On s’est bien fait manipuler"
Devant l’angoisse de Jonathann Daval, Grégory Gay, le beau-frère d’Alexia Daval, le fait alors monter dans sa voiture pour partir à la recherche de la jeune femme.
"On a commencé à tourner un peu là où elle aurait dû courir, à regarder dans les fossés si on trouvait quelque chose", témoigne Grégory Gay. Ils finissent finalement par rentrer au domicile de Jonathann Daval où ce dernier fait mine de téléphoner à Alexia.
"Je l’ai entendu appeler Alexia, il est redescendu en pleurant, sa mère et son frère sont arrivés au même moment", précise le beau-frère. "Je lui ai dit, écoute, on va aux urgences, je l’emmène aux urgences, personne. Et puis, je lui dis maintenant on va à la gendarmerie, c’est pour cela qu’on arrive à 12 heures à la gendarmerie", détaille encore Grégory Gay qui s’étonne encore de la manière dont les gendarmes ont "tout de suite pris les choses au sérieux".
Ce n’est que trois mois plus tard que les proches comprendront finalement, lors des aveux de Jonathann Daval, que cette matinée n’avait été qu’une mise en scène.
"On s’est bien fait manipuler, il s’était fait un scénario", lance Isabelle Fouillot. "Il y a réfléchi à ce scénario en tout cas, la manipulation est allée très loin, ça a été structuré et on n’a pas l’impression que c’est du vite fait, il y a réfléchi", insiste la sœur d’Alexia, Stéphanie Gay.
BFMTV
M. P. avec Ruth Elkrief, Dominique Rizet
et Sarah-Lou Cohen et les équipes de BFMTV