"Ce qui est frappant c’est que ce pays, fondateur de l’Union européenne, est dans une phase d’euro-déception", a commenté Mme Loiseau sur la radio France info.
"C’est un pays qui a fait face à un afflux migratoire qu’il n’avait jamais connu dans son histoire et qui s’est senti seul, abandonné par l’Union européenne", a analysé la ministre, qui s’est toutefois refusé à tout "catastrophisme".
Selon des résultats encore partiels, le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) serait devenu le premier parti du pays avec plus de 31% des voix.
La coalition formée par le Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite) obtiendrait elle quelque 37%, loin devant le Parti démocrate (centre gauche) de Matteo Renzi (19%).
Pour Nathalie Loiseau, "cela montre que partout en Europe les partis traditionnels sont fatigués".
"Il y a un dégagisme, il y a une soif de renouvellement, on l’a vu partout", a-t-elle ajouté.
Mais "il n’y a de triomphe de personne puisque personne n’a la majorité absolue, personne ne peut gouverner seul", a souligné la ministre française.
L’absence probable de majorité pour la coalition de droite comme pour le M5S va contraindre les leaders politiques italiens à des calculs et des tractations, qui s’annoncent longs et complexes, relevaient lundi les éditorialistes. (afp)