La Corée du Nord tire deux missiles balistiques vers la mer de l’Est
Le premier missile a volé sur une distance de 350 kilomètres à une altitude avoisinant les 80 kilomètres, tandis que le deuxième a parcouru 800 kilomètres à une altitude d’environ 60 kilomètres, a indiqué l’agence Yonhap sur la base de données recueillies par les autorités militaires sud-coréennes.
Ces tirs interviennent deux jours à peine du tir d’un IRBM par la Corée du Nord depuis Mupyong-ri (province du Jagang) qui a parcouru environ 4.600 kilomètres au-dessus du Japon avant d’atterrir dans le Pacifique. Il s’agit d’une première depuis 2017 qui a conduit Tokyo à activer son système d’alerte.
Ce sixième lancement en moins de deux semaines, est « absolument inacceptable », a indiqué le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
Pour sa part, le ministère nord-coréen des affaires étrangères a indiqué jeudi dans un communiqué, que ces tirs constituent « les justes mesures de rétorsion de l’Armée populaire coréenne contre les manœuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les Etats-Unis qui provoquent une escalade des tensions militaires dans la Péninsule coréenne ».
Séoul, Tokyo et Washington ont multiplié les manœuvres militaires conjointes ces dernières semaines, dont des exercices de lutte anti-sous-marine et des manœuvres navales à grande échelle.
Les récents tirs de missiles nord-coréens ont entraîné le redéploiement du porte-avions américain USS Ronald Reagan en mer de l’Est après l’avoir quitté la semaine dernière suite à la conclusion d’une manœuvre avec la marine sud-coréenne et d’un exercice anti-sous-marin trilatéral impliquant également le Japon.
La Corée du Nord, qui a adopté en septembre une nouvelle doctrine rendant « irréversible » son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs, lançant un total de 22 missiles balistiques et 2 missiles de croisière.