L’imam Abou Hamza a comparu devant un tribunal américain

L’imam radical Abou Hamza Masri a comparu samedi devant un tribunal fédéral de New York quelques heures après son arrivée aux Etats-Unis où il a été extradé par la Grande-Bretagne.

L’imam, borgne et amputé de ses deux mains, est accusé, comme quatre autres hommes extradés vendredi soir en même temps que lui, d’activités liées au terrorisme. S’il est reconnu coupable, il risque la prison à perpétuité.

D’origine égyptienne, Moustafa Kamal Mustafa, alias Abou Hamza Masri, est accusé par Washington d’être impliqué dans une prise d’otages au Yémen en 1998 qui s’est terminée par la mort de quatre otages, et de soutenir Al Qaïda, pour avoir tenté d’ouvrir un camp d’entraÂŒnement dans l’Oregon et essayé d’avoir organisé un soutien pour les taliban en Afghanistan.

Lors de sa brève comparution de dix minutes, l’imam s’est vu notifier les charges retenues contre lui. Il n’a pu garder ses prothèses et notamment son crochet métallique, qu’il porte pour remplacer ses avants-bras manquants.

Il ne lui sera pas posé la question de savoir s’il plaide ou non coupable avant son retour devant la justice mardi.

Vêtu de l’uniforme bleu des prisonniers, Abou Hamza ne s’est exprimé qu’une fois samedi, pour demander via son avocat commis d’office que ses prothèses lui soient rendues et qu’il fasse l’objet d’un suivi médical. La raison de leur interdiction dans la salle d’audience n’est pas connue.

Abou Hamza s’est rendu célèbre pour ses prêches enflammés à la mosquée de Finsbury Park dans le nord de Londres, ainsi que pour avoir salué les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Connu pour ses discours musclés contre l’Occident, Abou Hamza a été décrit comme source d’inspiration pour certains des activistes connus sur la scène internationale comme le Français Zacarias Moussaoui, condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir participé à l’organisation des attentats du 11 septembre.

Né en Egypte, l’imam était arrivé au Royaume-Uni dans les années 1970 pour y suivre des études d’ingénieur. Il avait épousé une Britannique et travaillait comme portier dans des discothèques de Londres.

L’imam raconte qu’il a perdu ses deux mains – il porte un crochet à la droite – et un oeil en Afghanistan dans les années 80 lors d’une mission humanitaire. Selon les autorités, il combattait contre l’Union soviétique aux côtés des moudjahidine.

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