L’exemple marocain au centre d’une conférence internationale à Paris sur la coopération intra-africaine
L’exemple du Maroc en tant que plateforme d’accès vers l’Afrique a été au centre d’une conférence internationale sur la coopération intra-africaine, organisée à Paris au Centre George C. Marshall par les Cercles Andrew Young et Jefferson, et le Moroccan American Freindship Foundation.
Dans son intervention, M. Benmoussa a rappelé les liens multiséculaires entre le Maroc et l’Afrique notamment subsahariennes, ainsi que les tournées dans plusieurs pays africains du roi Mohammed VI pour réaffirmer et renforcer ses relations historiques, basés sur le « respect mutuel et la solidarité ». Pour l’ambassadeur, le Maroc traduit de « manière concrète sa vocation africaine » que ce soit sur le plan politique, culturel et cultuel, humanitaire ou économique, soulignant que le royaume est présent dans plusieurs mécanismes onusiens de maintien de la paix dans le continent.
Dans son approche économique, le Maroc est clairement en faveur d’un développement durable, inclusif et d’une intégration régionale, a précisé M. Benmoussa pour qui « le Maroc est convaincu que nous avons besoin d’un développement qui peut venir de l’extérieur mais nous avons aussi besoin d’un développement endogène qui soit le plus inclusif possible ».
Sur le pan des échanges commerciaux, a-t-il relevé, près de 500 accords commerciaux régissent le partenariat du Maroc avec nombre de pays africains. Des domaines prioritaires de développement durable et solidaire ont été ciblés comme l’agriculture, la pêche, l’éducation, la formation, la santé, la gestion de l’eau, l’irrigation, les télécommunications, la bancarisation pour encourager l’épargne local, l’aménagement urbain et les infrastructures.
En 2001, les produits de base, en provenance de 34 pays d’Afrique, ont été totalement exonérés des droits d’importation, avec pour objectif principal le renforcement d’une coopération durable entre le royaume et ses partenaires africains.
Quant au secteur privé marocain, « il a renforcé ses investissements au point d’être le 2è investisseur en Afrique et le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest », a relevé l’ambassadeur.
Des experts et des acteurs économiques, notamment d’Afrique, ont tour à tour évoqué l’exemple marocain qui dispose de plusieurs atouts et potentialités lui permettant de jouer son rôle de plateforme d’accès aux pays africains.
Les intervenants ont aussi affirmé que le Maroc dispose d’infrastructures de base dont le port Tanger Med de même que plusieurs pays africains sont bien desservis par la Royal Air Maroc, ainsi que d’une route littorale atlantique ajoutant que la place financière de Casablanca (CFC) offre plusieurs avantages aux entreprises désirant conquérir le marché africain.
Cette approche de coopération sud-sud mise en œuvre par le Maroc permettra sans nul doute de répondre aux différents défis auxquels fait face le continent, ont-ils fait valoir, invitant en outre les PME à s’investir davantage dans cette dynamique.
La conférence a été marquée par la projection d’une vidéo sur des projets initiés par des opérateurs économiques marocains en Afrique, ainsi que sur les opportunités qu’offre le Maroc pour l’accès au marché africain.