L’ex-ambassadeur de France se confie : « j’ai été traité de sale bougnoule »

Tout a commencé très tôt, raconte Zaïr Kédadouche. L’ancien ambassadeur de France à Andorre a donné sa démission, agacé des remarques et insultes racistes. Zaïr Kedadouche, qui a adressé le 5 mars une lettre à François Hollande pour s’émouvoir de cette situation, s’est confié à Europe 1.

Selon lui, les premières brimades ont commencé lorsqu’il a "voulu être nommé comme consul général de France, il y a quelques années". "On m’a fait savoir que mon nom pouvait être gênant sur certains postes", raconte-t-il à Europe 1. Lorsqu’il demande à être affecté à Anvers, "on m’a fait comprendre que l’extrême-droite y était extrêmement présente et que cela pouvait gêner les relations avec la France". Il parle également de discours tenus par des supérieurs sur la communauté juive implantée dans la ville, soulignant qu’il "ne pouvait pas, de ce fait, être présent à Anvers".

Zaïr Kédadouche dénonce la politique du silence qui règne au Quai d’Orsay. L’ancien diplomate, lui-même, s’est tu pendant des années. "On fait sa carrière en fonction de sa réputation. On se tait pour faire carrière", dit-il avec amertume. "J’ai décidé de parler en quittant le Quai", continue-t-il.

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