Interrogé par Reuters, le général Ahmed el Gatrani a en revanche rejeté toute aide étrangère.
Les rebelles qui se sont soulevés le 15 février ont pris le contrôle de l’est de la Libye et l’insurrection n’a depuis cessé de gagner du terrain jusqu’à atteindre certains quartiers de la capitale.
"Nos frères à Tripoli disent: ‘Nous allons bien pour le moment, nous n’avons pas besoin d’aide.’ S’ils réclament de l’aide, nous sommes prêts à intervenir", a dit le général Ahmed Gatrani, l’un des plus hauts gradés des mutins de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque et deuxième ville du pays.
D’après des habitants de cette ville, plusieurs centaines de personnes ont déjà pris la direction de Tripoli pour aider les habitants de la capitale à renverser définitivement le régime de Mouammar Kadhafi.
Ahmed Gatrani a souligné que l’armée ne bougerait pas sans un appel des commandants mutins dans la région de Tripoli.
"A Tripoli, (les partisans de Kadhafi) contrôlent encore une unité mais elle sera bientôt aux côtés du peuple", a dit ce général, sans préciser d’où il tenait ces informations. "Tous les ordres qu’il donne aux forces aériennes sont refusés.
"Il ne dispose plus que de quelques unités dans les secteurs qu’il contrôle encore et tout le reste est de notre côté. Tripoli est retenue en otage", a-t-il poursuivi, en assurant que Syrte, le fief de Kadhafi à mi-chemin entre Tripoli et Benghazi, était sur le point de tomber.
Ahmed Gatrani a imputé les quelques incidents qui se produisent encore à "des mercenaires et des étrangers combattant le peuple", notamment à Al Baïda, au nord de Benghazi.
Il a ajouté que l’armée protégerait les zones pétrolières de Brega et de Ras Lanouf.