L’émir du Qatar cède le pouvoir à son fils Cheikh Tamim ben Hamad Al Khalifa

L’émir du Qatar, Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, a annoncé mardi matin, s’être retiré du pouvoir pour le remettre officiellement à son fils, le Prince héritier Cheikh Tamim ben Hamad Al Khalifa.

L
Dans un discours adressé à son peuple, Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, a exprimé sa confiance en Cheikh Tamim annonçant le début d’une nouvelle ère, celle de confier la responsabilité à la nouvelle génération. ‘Le moment est venu pour une nouvelle génération de prendre le pouvoir», a-t-il déclaré à la télévision.

Tamim est le fils préféré de sa troisième femme Moza, issue d’une puissante tribu qatarie.

Ce désistement volontaire de l’émir, âgé de 61 ans, est différemment expliqué. Pour les uns par, sa maladie (insuffisance rénale) aurait atteint un stade critique. Pour d’autres, l’émir qui a déposé son propre père, le 27 juin 1996, alors en villégiature en Suisse, désire réussir une réconciliation familiale en permettant à une nouvelle génération de sa famille de succéder à l’ancienne.

Agé de 33 ans, cheikh Tamim Bein Hamad Al Thani a accumulé les postes au Qatar: président du Conseil supérieur pour l’Environnement et les réserves naturelles, président du Conseil supérieur pour l’éducation, président du Conseil supérieur de l’Information et des technologies de communication… Entre autres. Il est plus connu en France comme étant le propriétaire du Paris Saint-Germain. Côté coulisses, l’homme diplômé de la prestigieuse école militaire anglaise de Sandhurst en 1998, est marié depuis 2005 à sa cousine, la Sheikha Jawaher, avec qui il a eu quatre enfants: deux filles et deux garçons, nés en 2006, 2008, 2010 et 2012. Sa seconde épouse, la Sheikha Anoud, lui a donné deux enfants, une fille et un garçon, nés en 2010 et 2012.

Pour Eman Ebed Alkadi, d’Eurasia Group, cela ne signifie pas qu’il faille attendre des changements significatifs, tant dans les priorités intérieures qu’en matière de politique étrangère. "Tamim contrôle depuis quelque temps un certain nombre de politiques essentielles pour le pays et partage le point de vue de son père sur le développement économique du Qatar et sur la politique de diversification de l’économie", estime-t-elle.

Le budget qatari a par ailleurs été établi jusqu’à 2016-2017, et avec la préparation de la Coupe du monde 2022 qui bat son plein, "il y a peu de chances pour qu’on assiste à un bouleversement politique", ajoute Eman Ebed Alkadi.

Né en 1980, cheikh Tamim, deuxième fils de l’émir et de cheikha Moza, sa deuxième épouse, est le commandant en chef adjoint des forces armées. Il préside le comité olympique et contrôle l’important dossier du Mondial-2022 de football que ce pays doit accueillir. Au cours des trois dernières années, l’émir lui a progressivement confié les dossiers de l’armée et de la sécurité, selon une source diplomatique.

Quant au Premier ministre, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, qui a joué un rôle important dans la politique étrangère volontariste du Qatar, son avenir n’est pas encore connu.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite