"L’Egypte, qui est en mesure de surmonter la crise actuelle, ne cédera à personne", a-t-il dit lors d’une conférence de presse, appelant les forces politiques à s’unir pour dépasser cette conjoncture similaire à celle de la Naksa suite à la victoire israélienne lors de la guerre de six jours en 1967.
Le chef du gouvernement égyptien a souligné que son pays "ne cédera pas aux pressions visant à lui faire renoncer aux poursuites judiciaires lancées contre des organisations non gouvernementales qui ont bénéficié de financements étrangers".
La justice égyptienne a accusé mercredi des organisations non-gouvernementales notamment américaines d’ingérence "politique" illégale, et qu’elles auraient intensifié leur action après la chute du président Hosni Moubarak il y a un an. Ces associations sont accusées d’avoir agi "sans autorisation" pour mener des "activités purement politiques sans rapport avec un travail auprès de la société civile".
Selon Sameh Abou Zeid, l’un des magistrats chargés de l’enquête, ces activités "ont pris une autre dimension après la révolution du 25-Janvier" 2011 contre le régime Moubarak et "sont devenues politiques, avec de la formation dispensée à des partis politiques et des tentatives de mobiliser des gens".
Critiquant la décision du ministère égyptien de la Justice de déférer devant le tribunal pénal du Caire 43 personnes de différentes nationalités dans le cadre d’une enquête sur le financement illégal d’organisations non-gouvernementales, les Etats-Unis ont mis en garde lundi contre les conséquences de telles mesures sur les "relations" entre les deux pays et les "programmes d’aide" américains estimés chaque année à près de deux milliards de dollars.
Le ministère de la Justice avait décidé d’interdire de quitter le pays, ces personnes parmi lesquelles figurent 19 Américains, des Norvégiens, des Libanais, des Serbes et des Allemands, ainsi que des Egyptiens, travaillent pour le compte de plusieurs ONG opérant en Egypte. Ces personnes, poursuivies en état de liberté, travaillent pour le compte des organisations américaines National Democratic Institute (NDI), International Republican Institute (IRI) et allemande, la fondation Konrad Adenauer. Le fils du secrétaire d’Etat américain aux Transports figure parmi ces accusés, dont le procès sera fixé ultérieurement, portant sur des soupçons de financement illégal des ONG en Egypte.
Fin décembre dernier, la police égyptienne avait procédé à la perquisition des locaux de 17 ONG dans le cadre d’une enquête judiciaire sur leur financement par des fonds étrangers. Selon les autorités égyptiennes, la perquisition a été effectuée sur la base des preuves tangibles de violations de la loi égyptienne dans le domaine.
Les autorités égyptiennes avaient annoncé dernièrement que des centaines d’organisations égyptiennes ont reçu en 2011 des financements d’origine étrangère de façon illégale.