
Le porte-parole de la présidence Yasser Ali a confirmé mardi cette décision gouvernementale, qui interdit également l’envoi d’argent liquide par la poste.
Les troubles politiques de ces dernières semaines, qui ont conduit le Fonds monétaire international à reporter des négociations sur un prêt de 4,8 milliards de dollars, ont ravivé les craintes d’une aggravation d’une situation économique déjà fragile.
Depuis le renversement d’Hosni Moubarak en février 2011, la banque centrale a puisé plus de 20 milliards de dollars dans ses réserves en devises pour soutenir la livre et ne dispose plus que de 15 milliards de dollars, l’équivalent du paiement de trois mois d’importations.
Après la chute de Moubarak, la banque d’Egypte avait déjà limité à 100.000 dollars le montant total qu’un Egyptien peut transférer à l’étranger – à moins de pouvoir démontrer un besoin urgent de fonds -, et beaucoup de riches Egyptiens ont déjà atteint ce plafond.
Les banquiers racontent que des clients ont retiré de fortes sommes d’argent depuis la publication il y a un mois d’un décret par lequel le président Mohamed Morsi s’arrogeait de vastes pouvoirs et qui a provoqué des batailles de rues entre opposants et islamistes et la mort de huit personnes.