L’économie française voit enfin l’horizon s’éclaircir

L’économie française, souvent perçue en Europe comme ne déployant pas tout son potentiel, connaît enfin une embellie avec un chômage à son plus bas depuis neuf ans et le FMI accorde son satisfecit aux réformes du président Emmanuel Macron.

Le taux de chômage est passé fin 2017 sous la barre symbolique des 9%, à 8,6% en métropole et à 8,9% avec l’outre-mer, après avoir baissé de 0,7 point au cours des trois derniers mois, a annoncé jeudi l’institut des statistiques Insee. Ce taux, qui mesure le chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT), est le plus bas depuis 2009 après avoir enregistré un recul de plus d’un point sur un an.

"On a des créations d’emplois à un très haut niveau en 2017, qui sont suffisantes pour mordre sur le chômage", explique Bruno Ducoudré, économiste à l’OFCE. Il rappelle qu’il faut avoir une croissance à 2% "pour avoir une "baisse franche" du chômage.

La France a enregistré une croissance de 1,9% en 2017, son plus haut niveau depuis six ans. Ces chiffres restent cependant en deçà des performances de la zone euro où le taux de chômage atteint 8,7% (et surtout 5,4% en Allemagne) et la croissance 2,4%. Mais le recul du chômage n’a jamais été aussi net, suscitant l’espoir du gouvernement, qui mise sur un taux à 7% à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, en 2022.

Le président, élu en 2017 sur un programme réformateur, a par ailleurs reçu un satisfecit du Fonds monétaire international dont la patronne, la Française Christine Lagarde, a salué jeudi "la qualité et l’ambition des réformes" engagées en France.

Outre la "libéralisation" du droit du travail, M. Macron, va engager très prochainement une réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle, misant sur les "compétences" et l’adaptation afin que les entreprises puissent trouver les salariés dont ils ont besoin.

Le porte-parole de l’ancien gouvernement socialiste a cependant refusé d’attribuer le recul du chômage aux réformes macronistes, pour y voir plutôt l’effet des mesures prises par son prédécesseur François Hollande. "Merci aux décisions qui ont été prises sous le quinquennat de François Hollande", a lancé Stéphane Le Foll.

Le ministre des Finances et de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est ainsi bien gardé de faire un lien entre les bonnes nouvelles sur le front de l’emploi et l’action de l’actuel gouvernement.

"Je ne ferai pas de commentaire", a-t-il tranché à ce propos. "La politique économique que nous mettons en place, c’est une transformation en profondeur de la production française, des entreprises françaises, de la compétitivité de nos économies. On ne va pas obtenir des résultats du jour au lendemain. Cela prendra du temps", a expliqué M. Le Maire.

Le ministre en a profité pour assurer que la France prendra "dès 2018 un certain nombre de mesures" afin de poursuivre la réduction de son endettement.

Selon les dernières prévisions officielles de Paris, le déficit public devrait s’établir à 2,9% du PIB en 2017, passant pour la première fois depuis dix ans sous la barre des 3% exigée en zone euro. La France est avec l’Espagne le seul pays de la zone euro à ne pas encore respecter ce critère. La dette publique française devrait en revanche encore augmenter en 2017 et se stabiliser en 2018 à 96,8% du PIB.

Atlasinfo avec afp
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