L’armée nigériane dit avoir tué 11 membres de Boko Haram
Boko Haram a, selon l’ONG Human Rights Watch, tué plusieurs centaines de personnes depuis le lancement de son insurrection contre le gouvernement fédéral nigérian en 2009. Une attaque lancée par la secte le 20 janvier dans la ville de Kano a fait 186 morts.
"Onze membres de BH (Boko Haram) ont été tués par balles par la JTF (Joint task-force) aujourd’hui à Maiduguri, au cours d’une fusillade survenue à un poste de contrôle lors d’une opération de contrôle et de fouille", a déclaré à Reuters le colonel Victor Ebhamelehe.
Boko Haram a vu le jour en tant que mouvement islamiste hostile aux influences culturelles occidentales à Maiduguri, ville poussiéreuse d’une région limitrophe du Tchad, du Niger et du Cameroun. La secte a étendu depuis lors son action à une grande partie du nord du Nigeria et est devenue la menace numéro un pour la sécurité du pays, qui est le premier producteur de pétrole d’Afrique.
Vendredi, des membres présumés de Boko Haram ont attaqué un commissariat de Mandwari, dans l’Etat septentrional de Kano, selon des policiers et des témoins. Un policier a péri dans la fusillade, qui a duré plus d’une heure.
Dans un enregistrement audio diffusé jeudi sur internet, le dirigeant présumé de Boko Haram, Aboubakar Shekau, a menacé de tuer d’autres représentants de l’ordre et d’enlever leurs familles. Il a accusé en outre le président américain Barack Obama d’être en guerre contre l’islam.
Dans le même temps, il a démenti que son organisation, qui s’inspire des taliban, soit responsable de la majeure partie des pertes civiles de l’attaque du 20 janvier à Kano. La police assure quant à elle que la plupart des victimes sont tombées sous les balles de Boko Haram.