L’amazighité, un levier pour le développement politique et socio-économique (recteur de l’IRCAM)

L’amazighité ne se réduit pas à sa dimension linguistique et culturelle, mais elle est un levier important pour le développement politique et socio-économique du Maroc, a souligné le recteur de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Boukouss.

L’IRCAM reste disposé à apporter son expertise mais aussi sa réflexion pour faire avancer le processus de réhabilitation de la culture amazighe qui est garant de la cohésion sociale et de l’unité nationale, a affirmé M. Boukouss dans un entretien au quotidien "Al Bayane" paru vendredi.

La réhabilitation de l’amazighité s’est faite, depuis 2001, avec le discours royal d’Ajdir, a rappelé le recteur de l’IRCAM qui commémore aujourd’hui le 13ème anniversaire de sa création.

Et de relever que les résultats du travail mené par l’IRCAM et l’action du tissu associatif amazighe ont permis une prise de conscience des citoyens quant à l’importance de sauvegarder et de réhabiliter une dimension identitaire "qui constitue le socle de notre culture nationale".

Le recteur de l’IRCAM a, à ce propos, soutenu que le travail accompli par l’IRCAM, en tant qu’institution nationale dédiée à l’amazighité, "est honorable à tous les niveaux". Il a souligné que l’Institut a pu, durant plus d’une décennie, relever les principaux défis et assurer sereinement ses différentes missions dans les domaines de la consultation, de la recherche académique et de rayonnement pour la promotion, le développement et la mise à niveau de la langue et de la culture amazighes.

L’ambition de l’IRCAM, conformément aux dispositions du Dahir portant sa création, est de contribuer au rayonnement de l’amazigh et devenir un pôle de référence dans le domaine qui est le sien au niveau national, régional et international, a-t-il mis en avant.

Evoquant le bilan de l’enseignement de l’amazigh, M. Boukouss a estimé que des contraintes et des obstacles se dressent sur le chemin de promotion de cette langue, notant que les politiques publiques "restent hésitantes en matière d’intégration de l’amazigh dans les institutions publiques".

Selon le recteur de l’IRCAM, il appartient désormais au ministère de l’Education nationale d’introduire l’amazigh dans les différents centres de formation pour étendre l’enseignement de cette langue et répondre aux besoins des différents départements de l’Etat.

S’agissant de l’officialisation de l’amazigh, M. Boukouss a insisté sur l’impératif de promulguer, dans les meilleurs délais, la loi organique s’y rapportant, ainsi que la loi organique relative à la création du Conseil national des langues et de la culture marocaine, appelant à assurer à l’IRCAM "un statut honorable" au sein de ce Conseil.

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