Juncker : les douze prochains mois seront décisifs pour l’Europe

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a estimé, mercredi, que les douze prochains mois seront décisifs pour l’Europe « si nous voulons ressouder notre Union ».

Lors d’un discours sur l’Etat de l’Union devant la plénière du parlement européen, Jean-Claude Juncker a ndiqué que "L’Europe ne peut fonctionner que si nous travaillons tous en faveur de ce qui nous unit et nous rapproche", affirmant que "les grandes nations démocratiques d’Europe ne doivent pas ployer sous le vent du populisme".

S’agissant du Brexit, il a indiqué qu’il respecte la décision britannique "tout en la déplorant, mais l’UE n’est pas menacée dans son existence par cette décision", a-t-il souligné.

Le chef de l’exécutif européen a dévoilé une série de mesures économiques, en proposant notamment de doubler la capacité du plan d’investissement mis en œuvre depuis 2015, initialement doté de 310 milliards d’euros jusqu’en 2018, à 500 milliards en 2020 et 630 milliards d’euros en 2022. Selon lui, ce plan a déjà généré 115 milliards d’euros d’investissement par rapport aux 315 prévus.

Concernant la migration, il a annoncé le lancement d’un plan d’investissement pour l’Afrique et les pays du voisinage, susceptible de mobiliser 44 milliards d’euros d’investissements. "C’est un montant qui peut aller jusqu’à 88 milliards d’euros si les États membres y contribuent. Ce nouveau plan apportera une aide vitale à ceux qui, autrement, seraient contraints d’entreprendre un voyage périlleux dans l’espoir d’une vie meilleure", a-t-il dit.

S’agissant du terrorisme, le président de la Commission a affirmé que "L’Europe ne doit pas se laisser impressionner par le terrorisme" et, selon lui, les États membres doivent construire une "Europe qui protège"et les Européens doivent rester unis dans leur réponse au terrorisme.

"Face à ce que l’Homme peut faire de pire, nous devons rester fidèles à nos valeurs, à nous-mêmes. Et ce que nous sommes, ce sont des sociétés démocratiques, plurielles, ouvertes et tolérantes. Mais cette tolérance ne peut se faire au détriment de notre sécurité", a-t-il souligné.

Jean-Claude Juncker a indiqué, par ailleurs, que "L’Europe ne peut plus se permettre de dépendre de la puissance militaire d’autres pays ou de laisser la France défendre seule son honneur au Mali".

"Pour garantir la solidité de la défense européenne, l’industrie européenne de la défense doit faire preuve d’innovation", a-t-il expliqué, annonçant que la Commission va proposer, avant la fin de l’année, la création d’un Fonds européen de la défense « pour stimuler activement la recherche et l’innovation".

"L’Europe doit s’affirmer davantage. Cela est particulièrement vrai pour notre politique de défense", a-t-il poursuivi, rappelant que le traité de Lisbonne permet aux États membres qui le souhaitent de mettre en commun leurs capacités de défense sous la forme d’une coopération structurée permanente.

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