Jean-Louis Borloo sur François Fillon: « Il va finir à Fleury »

Après le rassemblement du Trocadéro, le centriste Jean-Louis Borloo était toujours sceptique sur les chances de François Fillon de remporter l’élection de mai prochain.

François Fillon avait décidé de théâtraliser l’annonce de sa convocation devant la justice pour que sa mise en examen de mardi passe plus inaperçue. Malgré des semaines de tempête au sein de sa famille politique et la défection de nombreux cadres LR, le candidat de la droite et du centre a maintenu sa candidature coûte que coûte. Et pourtant les critiques ont été vives alors que ces élus ont compris qu’il ne renoncera pas.

Pour preuve, ce dîner qui s’est tenu dimanche 5 mars au soir du rassemblement en soutien à François Fillon organisé place du Trocadéro. Comme le raconte L’Opinion, ce soir-là Thierry Solère invite chez lui Bruno Le Maire, Jean-Louis Borloo, Benoist Apparu, Edouard Philippe, Gilles Boyer, Gérald Darmanin et le lemairiste, Sébastien Lecornu. Tous les participants à ce rendez-vous aux airs de réunion de crise se sont alors mis en retrait de la campagne.

Quelques jours plus tôt, Jean-Louis Borloo était sidéré par la situation. "Il va finir à Fleury", lâche l’ancien patron de l’UDI auprès de l’ancien maire de Blois, Nicolas Perruchot.

Constat amer

Celui qui un temps a été considéré comme la solution de secours pour la droite dans cette campagne fait référence à la prison de Fleury-Mérogis, en région parisienne. Pour lui, l’affaire des emplois présumés fictifs est très grave. Mais en regardant la prestation de François Fillon au JT de France 2 au cours du dîner des cadres de la droite, tous font l’amer constat que le candidat LR va s’accrocher.

A Bordeaux, Alain Juppé, le favori pour remplacer François Fillon, fait la même observation. Sur Twitter, il annonce qu’il va faire une déclaration à la presse le lundi matin. Les deux juppéistes, Benoist Apparu et Gilles Boyer, se pressent d’aller à sa rencontre en pleine nuit. Ils ne feront pas changer d’avis le candidat malheureux de la primaire de la droite et du centre.

Si plus aucun cadre LR appelle depuis au retrait de François Fillon, cet épisode tend à prouver le malaise qui pèse au sein de la famille politique mais surtout avec les centristes. Après avoir milité pour un retour de Jean-Louis Borloo, mardi, le président de l’UDI ont signé une alliance électorale avec le candidat à la présidentielle.

BFMTV

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