Japon : la saisie d’un ordinateur utilisé par Ghosn bloquée par ses avocats

Les avocats de Carlos Ghosn au Japon ont bloqué mercredi la saisie par les enquêteurs d’un PC et autres objets utilisés par le magnat de l’automobile avant sa fuite au Liban.

"Les procureurs sont venus ce matin dans nos locaux avec un mandat de saisie des affaires utilisées par M. Ghosn, dont un ordinateur", a expliqué l’équipe de défense dans un communiqué.

"En vertu du secret professionnel liant un avocat et son client, nous avons exercé notre droit de refus de saisie, comme précisé dans l’article 105 du Code de procédure pénale, et nous leur avons demandé de partir sans accéder à nos bureaux", est-il précisé.

Toutefois, le même article indique aussi que des circonstances particulières peuvent exister, ce que pourrait faire valoir ultérieurement le parquet.

Parmi les conditions de sa libération sous caution, il était stipulé que M. Ghosn ne pouvait accéder à internet uniquement depuis un PC dédié situé dans le bureau d’un de ses défenseurs, Junichiro Hironaka.

Plus tôt dans la semaine, une source proche des avocats avait indiqué à l’AFP: "Ils n’ont rien à se reprocher, ils n’ont rien fait d’illégal".

Les défenseurs de M. Ghosn étaient toutefois garants du respect des clauses relatives à la liberté sous caution du patron déchu de Renault et Nissan qui a fui le Japon il y a dix jours, à leur insu selon eux.

Depuis, les enquêteurs s’activent pour tenter de comprendre comment il est parvenu à organiser son évasion, d’autant qu’il prétend avoir tout planifié "seul".

M. Ghosn tiendra une conférence de presse mercredi après-midi à Beyrouth. Son équipe de communication a déjà prévenu qu’il ne livrerait pas de détails sur sa cavale mais qu’il ferait éclater la "vérité" sur ce qu’il considère comme un complot politico-industriel japonais pour le faire tomber.

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