Japon: Carlos Ghosn et son épouse Carole se sont parlé, 1re autorisation du juge

Carlos Ghosn, assigné à résidence à Tokyo, et son épouse Carole ont pu se parler à distance ce vendredi pour la première fois depuis près de huit mois, dans des conditions imposées par un juge japonais, a indiqué à l’AFP une personne de l’équipe de communication de l’ex-PDG de Renault-Nissan.

Ils n’avaient pu se voir ni converser depuis début avril, quand M. Ghosn a été de nouveau conduit en prison.

Ce vendredi, ils ont pu échanger quelques mots entre 12H30 et 13H30 heure japonaise (03H30 et 04H30 GMT), par l’intermédiaire d’un système de vidéoconférence, sous le contrôle des avocats japonais de M. Ghosn.

Le patron déchu, inculpé pour malversations financières, se trouvait dans le bureau d’un de ses défenseurs dans la capitale japonaise, tandis que son épouse Carole était aux Etats-Unis.

La justice japonaise avait décidé cette semaine après une septième demande transmise par les avocats le 19 novembre (date anniversaire de la première arrestation de M. Ghosn) d’autoriser le couple à s’entretenir.

Le contenu de la conversation, d’une heure maximum et qui ne pouvait pas aborder des sujets non-autorisés par le juge, sera ensuite transmis à ce dernier, ainsi qu’aux procureurs, selon les éléments donnés dans un communiqué.

"Carlos Ghosn continuera à demander la levée totale de ces interdictions excessives, cruelles et inhumaines afin que soient respectés ses droits fondamentaux ainsi que ceux de son épouse", était-il encore écrit.

Les enfants de Carlos Ghosn avaient rédigé une tribune, publiée mardi sur le site de la radio publique franceinfo, pour dénoncer un système judiciaire "cruel" et "injuste", jugeant leur père victime d’une "guerre économique" et demandant aux autorités japonaises "de mettre un terme à l’interdiction qui l’empêche de rentrer en contact avec son épouse".

Un de ses avocats nippons, Takashi Takano, avait pour sa part déclaré la semaine passée à l’AFP espérer que le juge autoriserait le couple à se voir avant les fêtes de fin d’année.

Arrêté initialement en novembre 2018 à son atterrissage à Tokyo, l’ex-dirigeant franco-libano-brésilien de 65 ans est sous le coup de quatre inculpations au Japon.

Il est soupçonné d’avoir sciemment omis de déclarer des revenus différés aux autorités boursières entre 2010 et 2018 et accusé d’abus de confiance aggravé.

Il est assigné à résidence à Tokyo depuis sa deuxième libération sous caution intervenue le 25 avril, dans l’attente du début de son procès qui n’aura pas lieu avant le printemps prochain au plus tôt.

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