Italie : fusillade devant le Palais du gouvernement

Italie : fusillade devant le Palais du gouvernement
Des coups de feu ont été tirés dimanche à la mi-journée faisant trois blessés devant le Palais Chigi, siège du gouvernement à Rome, au moment où le gouvernement Letta prêtait serment au Palais du Quirinal, selon l’AFP.

Les trois blessés sont deux carabiniers et la personne qui a tiré sur eux. Une personne a été blessée au cou et est dans un état grave, et l’autre a été touchée à la jambe, selon l’Ansa, qui affirme qu’une passante aurait aussi été frôlée par un projectile.

L’auteur des tirs est un Calabrais de 49 ans qui, selon des témoignages dont certains recueillis, s’est présenté devant Palais Chigi bien habillé, d’une veste avec une cravate, avant de commencer à tirer sur les carabiniers à une distance de cinq mètres.

"C’est le geste d’un fou déséquilibré", a affirmé le maire de Rome, Gianni Alemanno, devant la presse, en indiquant que les deux carabiniers blessés et la passante "ne sont pas dans un état grave". "C’est quand même très inquiétant…il faut voir qui est cette personne, pourquoi elle a choisi ce moment et ce lieu, ce n’était pas un hasard", a souligné sur la chaîne en continu Sky TG24 Fiorenza Sarzanini, journaliste spécialisée dans les faits divers au Corriere della Sera.

La journée avait pourtant commencé sous le signe de l’espoir compte tenu du caractère novateur du gouvernement Letta, fruit d’une alliance inédite entre droite et gauche et qui se distingue par une moyenne d’âge plutôt basse (53 ans, 10 de moins que le gouvernement Monti) et une forte présence de femmes (7 sur 21).

Cet exécutif, accouché dans la douleur au terme de deux mois d’impasse politique, est le résultat d’un savant dosage, avec neuf ministres du Parti démocrate, principal parti du centre gauche, cinq du PDL de Silvio Berlusconi et trois centristes, quatre autres étant des technocrates. "C’est la première tentative explicite de pacification de l’Italie" avec la formation d’une "coalition totalement inédite qui balaye 20 ans d’inimitiés" entre droite et gauche, a souligné l’éditorialiste politique du Corriere della Sera, Massimo Franco.

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