Une rencontre entre le Premier ministre et son ministre de l’Education Naftali Bennett prévue vendredi selon la presse pourrait trancher le sort du gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël.
M. Netanyahu, qui ne dispose plus que d’une voix de majorité parlementaire depuis la démission de son ministre de la Défense, doit décider s’il accède aux exigences du parti nationaliste religieux de M. Bennett, le Foyer juif: soit M. Bennett hérite du portefeuille disponible, soit c’en est fini de la coalition.
Les commentateurs ne donnent pas cher de la coalition, pour différentes raisons.
D’abord, il faudrait à M. Netanyahu surmonter beaucoup de réticence pour offrir un tel marchepied potentiel à un homme qui ne dissimule pas ses ambitions et auquel il voue une aversion notoire. Le quotidien Israel Hayom, soutien de longue date de M. Netanyahu, n’exclut cependant pas une telle hypothèse.
Mais deux autres ministres partenaires indispensables de la coalition, Moshe Kahlon (Finances) et Arieh Deri (Intérieur), réduisent les marges de manoeuvre. Ils ont pressé jeudi M. Netanyahu de provoquer des élections anticipées le plus tôt possible et ne pas nommer M. Bennett à la Défense, a rapporté la presse.
Pour M. Netanyahu, tout semble tenir au calendrier, dont il entend rester maître.