La tempête continue sur l’affaire Mila, du nom de cette lycéenne qui a reçu des menaces de mort après avoir posté une vidéo dans laquelle elle insulte l’islam qu’elle traite de « merde » et insulte le Dieu des musulmans à qui elle veut mettre « un doigt dans le c… ».
Invité sur le plateau de l’émission « Balance Ton Post » de Cyril Hanouna, le journaliste de « France Maghreb 2″ , Christian Frot, a déclaré que la jeune lycéenne a bien insulté les musulmans, tout en condamnant les menaces de mort à son encontre.
Affirmant son attachement à la liberté d’expression, le journaliste s’étonne toutefois qu’au lendemain de la polémique déclenchée par ses propos Mila ouvre une cagnotte en ligne pour rassembler 15 000 euros dans le but de « réaliser son rêve », à savoir enregistrer un disque.
« #JenesuispasMila », lance Christian Frot .
« C’est une liberté d’expression à géométrie variable ce que vous êtes en train de nous vendre monsieur @Sifaoui ! » @FrotChristophe, animateur radio, n’est pas #Mila #BalanceTonPost pic.twitter.com/RDmHAH7zzk
— Balance Ton Post (@BalanceTonPost) January 30, 2020
Sur les réseaux sociaux, deux camps s’affrontent. Ceux qui soutiennent la jeune femme, estimant que le blasphème n’était pas illégal en France, avec le hashtag de soutien #JeSuisMila, et ceux qui condamnent les propos de la jeune femme à travers le hashtag contraire : #JeNeSuisPasMila.
« Nos élites ne montrent pas l’exemple non plus » @BernardLaporte_ revient sur l’exemple que peut avoir Mila dans les médias #BalanceTonPost pic.twitter.com/T93WWxmhPe
— Balance Ton Post (@BalanceTonPost) January 30, 2020
Face à la polémique,le Conseil français du culte musulman (CFCM) a publié mardi une mise au point qui reprend notamment sa réaction officielle déjà exprimée dans son communiqué du 23 janvier, et déplore en même temps son occultation totale par les médias.
Le président du CFCM Mohammed Moussaoui a réaffirmé que “Rien ne saurait justifier les menaces de mort à l’égard d’une personne quel que soit la gravité des propos qu’elle aurait tenus”.
Pour M. Moussaoui, si ces propos relèvent de la provocation et de l’incitation à la haine, c’est à la justice et à la justice seule que revient leur qualification et le pouvoir de prononcer les mesures ou sanctions prévues par la loi dans ce type d’affaires.
La justice française a annoncé jeudi dernier l’ouverture de deux enquêtes.
L’une, ouverte pour provocation à la haine raciale, a pour but “de vérifier si les propos tenus sur la vidéo diffusée” par la jeune fille sont de nature à être poursuivis ou s’ils “s’inscrivent dans la liberté d’expression reconnue à chacun”.
L’autre, qui concerne les menaces de mort et le harcèlement de la lycéenne, vise à retrouver et poursuivre leurs auteurs anonymes sur les réseaux sociaux.