"Il est essentiel de maintenir (l’accord) pour éviter une spirale de prolifération et encourager ainsi les parties les plus dures en Iran à se lancer dans l’acquisition de l’arme atomique. Il importe vraiment de garder cette ligne, la France essaiera de convaincre le président (Donald) Trump de la pertinence de ce choix, même si on peut le compléter par un travail après 2025", a déclaré M. Le Drian à des journalistes en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU à New York.
Ces déclarations surviennent alors que le président américain semble de plus en plus enclin à renier cet accord conclu entre les grandes puissances et l’Iran afin de garantir l’usage civil par ce pays de l’énergie nucléaire, en échange d’une levée progressive de sanctions pesant sur Téhéran.
"Nous veillerons à l’application très stricte" de l’accord conclu, a promis le ministre français. "Il faut la vigilance sur sa mise en oeuvre, il n’y a pas d’acte (de l’Iran) qui nous permette de penser qu’il n’est pas mis en oeuvre", a-t-il ajouté.
A défaut d’un maintien de l’accord nucléaire, "cela peut entrainer un processus de prolifération que nous endiguerons difficilement". Si un pays "peut avoir un accès à des armes nucléaires, les voisins peuvent se sentir encouragés à aller dans la même direction, donc l’accord avec l’Iran est essentiel", a-t-il dit.
Donald Trump doit décider d’ici mi-octobre s’il "certifie" ou non devant le Congrès que Téhéran respecte les termes de l’accord de 2015. Il doit renouveler cette démarche tous les 90 jours et, bien qu’il ait promis avant son élection de le "déchirer", il a depuis validé à deux reprises l’accord nucléaire tout en dénonçant "des violations" de ses termes par l’Iran.
Avec AFP