Invasion des sièges des trois pouvoirs au Brésil : Lula décrète l’intervention de la force de sécurité fédérale
Le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a décrété, dimanche, l’intervention fédérale dans la zone de sécurité du District fédéral de Brasilia, après l’invasion des sièges des trois pouvoirs par des milliers de partisans de l’extrême droite.
Lula (Parti des travailleurs, gauche) a affirmé dans un communiqué que les « vandales fascistes » qui ont envahi le siège du Parlement, la Cour suprême et la Présidence, à Brasilia, « seront retrouvés et punis ».
Le président a qualifié de « barbarie » les graves altercations vécues dimanche dans la capitale brésilienne par des radicaux d’extrême droite qui réclament une intervention militaire pour renverser Lula, vainqueur en octobre dernier des présidentielles contre l’ancien président Jair Bolsonaro (droite).
Il a ajouté que les radicaux ont été « stimulés » par l’ancien président et qu' »ils paieront avec la force de la loi » les troubles causés.
« Nous allons découvrir les promoteurs » de ces manifestations violentes et « putschistes », qui « ont tout détruit sur leur passage », a déclaré Lula, qui a dénoncé des failles sécuritaires de la part du gouvernement du district fédéral de Brasilia. « La démocratie garantit le droit à la liberté d’expression », mais « exige que les gens respectent les institutions », a déclaré Lula, investi le 1er janvier.
Dans la foulée, le secrétaire à la sécurité du District fédéral de Brasilia, Anderson Torres, allié de Bolsonaro, a été démis de ses fonctions dimanche. « J’ai décidé le limogeage du secrétaire à la sécurité du district fédéral, tout en déployant toutes les forces de sécurité dans les rues, avec la détermination d’arrêter et de punir les responsables », a affirmé le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, sur ses réseaux sociaux.
La presse locale a rapporté qu’au moins 150 partisans d’extrême droite ont été arrêtés, alors que les autorités ont repris le contrôle des trois sièges envahis par les manifestants.
Les incidents de ce dimanche ont été largement condamnés par les pays de la région, mais également à l’international, comme la France, les Etats-Unis et l’Union européenne.