Inondations: crainte d’une aggravation des crues en France ,4 morts en Allemagne

De nouvelles pluies annoncées pour jeudi laissent craindre une aggravation des crues exceptionnelles en France, où une personne est décédée, alors que les inondations qui touchent également l’Autriche ont aussi fait quatre morts en Allemagne.

AFP

Météo France a averti qu’après "une journée d’accalmie relative" mercredi, de nouvelles pluies sont attendues jeudi.

Le Loiret (centre) et la Seine-et-Marne à l’est de Paris se trouvaient toujours jeudi matin en alerte rouge inondations et sept autres départements du Centre et de Lorraine (est) étaient en vigilance orange.

Les inondations ont déjà nécessité 10.000 interventions des pompiers depuis le début de l’épisode pluvieux dimanche, selon les autorités.

Trois victimes allemandes, dont l’âge et le sexe ne sont pas connus, ont été découvertes par des plongeurs dans une habitation inondée de Simbach am Inn, bourgade bavaroise de 10.000 habitants, ont annoncé les autorités locales dans la soirée mercredi.

Selon la police, "plusieurs" autres personnes pourraient se trouver au rez-de-chaussée de l’habitation.

Le corps sans vie d’une femme a ensuite été retrouvé dans un cours d’eau de la commune voisine de Julbach, accroché à un tronc d’arbre, a précisé la police.

Les deux districts de Rottal-Inn et Passau, dans le sud de la Bavière limitrophe de l’Autriche, ont été placés dans l’après-midi en état de "catastrophe", la montée des eaux coupant routes et ponts et obligeant certains habitants à se réfugier sur les toits. Dans la soirée, 9.000 foyers étaient privés d’électricité, selon l’opérateur local Bayernwerk.

A Triftern, 5.000 habitants, une cinquantaine d’enfants encadrés par 25 adultes devaient passer la nuit de mercredi à jeudi dans leur école, située sur les hauteurs et non menacée par la crue, mais rendue inaccessible par la route.

En France, non loin de Paris, les pompiers ont retrouvé mercredi soir le corps d’une femme de 86 ans flottant dans son pavillon inondé à Souppes-sur-Loing (centre), en raison d’une crue exceptionnelle.

L’octogénaire a été "découverte noyée", a annoncé la préfecture de Seine-et-Marne (centre), alors qu’une source policière a précisé qu’elle "était peut-être morte avant" et "pas forcément par noyade".

Plus de 500 pompiers, policiers et gendarmes étaient toujours à l’oeuvre dans la soirée pour mettre à l’abri les riverains de ce département.

"Ça fait 60 ans que j’habite ici, je n’ai jamais vu ça", commentait, éberluée, Sylvette Gounaud, employée d’une supérette de Nemours. Environ 200 personnes ont été évacuées du centre de cette ville de Seine-et-Marne, envahi par les eaux débordantes du Loing, un affluent de la Seine. Les niveaux atteints lors de la crue de 1910 (4,25 m) ont été dépassés.

Dans le département voisin du Loiret, il est tombé en trois jours l’équivalent d’un mois et demi de précipitation et le château de Chambord, chouchou des touristes, trônait mercredi soir au milieu des eaux. Les élèves des écoles, collèges et lycées du département seront dispensés de cours et d’activités périscolaires jeudi.

Près de 10.000 foyers étaient privés d’électricité dans les trois départements du Loiret, de la Seine-et-Marne et des Yvelines, selon Enedis (anciennement ERDF), qui a déployé plusieurs centaines de techniciens et des dizaines de groupes électrogènes.

A Paris, une partie des voies sur berges a été fermée La Seine avait déjà atteint 4,34 m à 15H00 et trempait les pieds du zouave du pont de l’Alma, fameuse statue qui sert de repère aux Parisiens. Lors de la crue historique de 1910, qui tient lieu de référence depuis plus d’un siècle, il avait eu de l’eau jusqu’aux épaules (8,62 m).

La Seine va continuer à monter et pourrait atteindre le week-end prochain dans la capitale un pic, entre 5,10 et 5,70 mètres, une situation qui "nécessite une vigilance particulière", a prévenu la mairie.

Les intempéries ont perturbé l’ambiance habituellement feutrée de Roland Garros, seul tournoi de tennis majeur dépourvu de protection contre la pluie, où les joueurs ont dit leur colère mercredi contre les interruptions à répétition. "Une escroquerie!", a lancé l’Espagnol David Ferrer.

"Le court n’était pas bon et les balles étaient gorgées d’eau. Je ne me sentais pas en sécurité sur le court. J’avais peur de me blesser", avait déjà déclaré mardi la Roumaine Simona Halep, engagée dans l’un des deux seuls matches terminés ce jour-là.

Dans le nord de l’Autriche, la région de Salzbourg a, elle aussi, subi d’importantes pluies qui ont inondé de nombreuses routes secondaires et entraîné environ 350 interventions des secours. Les écoles seront fermées jeudi dans le district de Braunau, dans le nord du pays.

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