« Comme chaque année en Seine-et-Marne et dans le reste de l’Île-de-France, le nombre d’abattoirs est insuffisant pour faire face à la demande des fidèles franciliens (*) pendant l’Aïd », déclare au Parisien le responsable religieux.
En Île-de-France, cinq abattoirs dont trois en Seine-et-Marne, sont agréés par l’Etat pour procéder à ces abattages rituels (voir encadré) par des sacrificateurs habilités par organismes religieux agréés et dans le respect des règles sanitaires. D’ailleurs, la Direction régionale interdépartementale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt d’Île-de-France indique que « les agents des directions départementales de la protection des populations des départements concernés seront présents sur ces différents abattoirs. Ils veilleront au respect des règles d’abattage et procéderont à l’inspection sanitaire des carcasses. »
Ce nombre est insuffisant selon plusieurs représentants du culte musulman pour satisfaire à la demande de la communauté francilienne, la principale du pays. « Il y a encore quelques années la Seine-et-Marne comptait cinq abattoirs mais aujourd’hui, il n’y en a plus que trois. Sachant que les abattoirs fournissent également les fidèles des départements limitrophes du Val-de-Marne et de l’Essonne où ne se trouve aucun abattoir agréé. Ces abattoirs peuvent au mieux répondre à la moitié de la demande en Ile-de-France. »
« On dirait que tout est fait pour que les gens se fournissent en dehors des règles même si nous incitons tous les fidèles à les respecter », dénonce Boudjema Hammache.
Conséquence de ce manque d’abattoirs, selon le président de l’UAM 77 : une forte hausse des prix des agneaux durant l’Aïd. « En temps normal, une carcasse de 18 à 20 kg de viande coûte environ 160 € mais lors de l’Aïd cela peut parfois monter jusqu’à 300 ou 350 € ».