"Nous devons éliminer l’image négative de l’islam dans le cyber-espace et l’espace réel d’aujourd’hui", a déclaré M. Rohani lors d’un discours prononcé à Téhéran à l’ouverture d’une conférence internationale consacrée à "la crise actuelle du monde islamique".
Il a noté que la grande majorité "de la violence, de la terreur et des massacres avait malheureusement lieu dans le monde islamique en Afrique, Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie occidentale".
"Nous devons nous lever contre l’idéologie et le discours de la violence" propagés par les groupes jihadistes armés tels que l’Etat islamique (EI) et "nous unir", a-t-il dit. Il a invité "tous les Etats islamiques dans la région et au-delà" à agir en ce sens, "y compris ceux qui jusqu’à maintenant bombardent leurs voisins".
Il n’a pas cité les noms de ces pays, mais Téhéran soutient au Yémen les rebelles chiites Houthis qui combattent les loyalistes soutenus par une coalition militaire arabe emmenée par l’Arabie saoudite, grand rival de l’Iran.
Se demandant "combien de bombes et de missiles avaient été achetés aux Etats-Unis au cours de cette dernière année", il a estimé que si l’argent ainsi dépensé avait été "distribué au musulmans pauvres" il n’y aurait pas "de gens qui vont se coucher affamés".
Si des groupes comme l’EI "peuvent recruter des soldats, c’est à cause de la pauvreté matérielle et culturelle" qu’il convient d’éliminer "de la société islamique". "Pendant des années et des années, nous avons parlé d’unité", mais, selon lui, elle est impossible "sans connexion économique du monde islamique".
"Nous devrions savoir que la terreur et le terrorisme ne seront pas détruits par les bombes", a estimé le président iranien en affirmant que les conflits dans la région profitaient à Israël et aux "anti-musulmans".