Hélène Darroze sacrée « meilleure femme chef du monde »
La Française Hélène Darroze, 48 ans, à la tête du restaurant éponyme à Paris et des cuisines de l’hôtel The Connaught à Londres, a remporté le prix Veuve Clicquot de « Meilleure femme chef du monde » pour l’année 2015, ont annoncé mercredi les organisateurs.
Hélène Darroze succède à la Brésilienne Helena Rizzo, du restaurant Mani de Sao Paulo, qui avait remporté ce prix en 2014. La précédente Française à avoir remporté cette récompense est Anne-Sophie Pic (Maison Pic) en 2011 lors de la première édition.
"C’est un honneur pour moi de remporter le prix car il y a des femmes chefs cuisiniers talentueuses partout dans le monde et j’imagine la difficulté de n’en choisir qu’une", a réagi dans un communiqué Hélène Darroze, qui a deux étoiles Michelin à Londres et une étoile à Paris.
"Mon espoir est que les vainqueurs de ce prix inspirent les jeunes femmes, y compris mes filles, à suivre leur passion (…). J’admire beaucoup toutes les précédentes lauréates de ce prestigieux prix et je suis ravie d’en faire désormais partie", a-t-elle ajouté.
Issue d’une famille de cuisiniers, elle a ouvert son restaurant à Paris en 1999. Auparavant, elle avait fait partie des équipes d’Alain Ducasse au sein du Louis XV à Monaco, et avait pris les rênes de la cuisine du Relais&Châteaux familial dans le sud-ouest.
Parmi ses plats signatures, un tartare d’huître en gelée de caviar de France et velouté de haricots maïs ou encore l’escaoutoun -plat traditionnel landais- lié au Vacherin Mont d’Or et truffe blanche d’Alba.
Elle partage depuis 2008 son temps entre Paris et Londres, où elle officie à la tête des cuisines de l’hôtel The Connaught à Mayfair.
"Célébrer le succès des femmes chefs cuisiniers remarquables, dans ce qui reste un monde d’hommes, est d’une importance énorme", a souligné l’organisateur du classement "The World’s 50 Best Restaurants", William Drew, cité dans le communiqué.
Le classement des "Fifty Best", sponsorisé par les eaux San Pellegrino et Acqua Panna, est très décrié en France, où il est accusé d’être aux mains de l’industrie alimentaire et d’avoir une méthodologie contestable. En 2014, il a couronné pour la 4e fois le restaurant danois Noma, et ne distinguait que cinq tables en France, aucune dans son top ten.