Hausse des cours du pétrole en Asie après le discours d’Obama sur l’EI
Les cours du pétrole augmentaient jeudi en Asie, après le discours du président Barack Obama qui s’est dit prêt à frapper l’Etat islamique (EI) en Syrie et à étendre les raids en Irak.
Mercredi dans un discours à la Nation, le président américain a promis de frapper l’EI "où qu’il soit", grâce à la puissance aérienne des Etats-Unis, mais aussi en renforçant le soutien aux forces irakiennes d’une part et à l’opposition syrienne modérée d’autre part.
"Je n’hésiterai pas à agir contre l’EI en Syrie, comme en Irak", a déclaré M. Obama.
L’offensive de l’EI en Irak, lancée le 9 juin, a réduit les capacités d’exportation de l’Irak, deuxième producteur de l’Opep, coupant la route de la Turquie et de la Jordanie.
La Syrie, en proie depuis trois ans à une guerre civile meurtrière, a vu sa production passer de 400.000 barils par jour environ en 2010 à 25.000 barils en janvier, selon Washington.
La perspective de frappes sur les positions islamistes en Syrie pèse, toutefois, relativement peu sur les cours du brut, la conjugaison de l’abondance de l’offre mondiale et des "signes d’une faible demande" contribuant à "modérer les prix", selon Desmond Chua de CMC Markets.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a légèrement abaissé mercredi, pour le second mois consécutif, sa prévision de hausse de la demande mondiale de brut, dans son rapport mensuel.
Ce nouvel ajustement à la baisse est imputé en partie à une croissance plus faible qu’attendu de l’activité des pays riches de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), notamment dans la zone euro, qualifiée de "fragile".
Parallèlement l’offre de brut ne cesse d’augmenter. En provenance de Libye notamment, où malgré le chaos politique, la production et l’exportation d’or noir reprennent nettement après un an de perturbations.